Le processus électoral aborde quasiment sa dernière ligne droite en RDC. Il n’est pas parfait, mais beaucoup estiment qu’on peut faire avec. Et dans la situation actuelle, il n’y a que deux possibilités : soit vous vous engagez dans le processus et vous assumez tout ce qui va avec ; soit vous refusez et vous attendez la prochaine occasion en 2027.
En effet, la Céni se montre très déterminée à respecter son calendrier électoral. Elle n’envisage aucun retour en arrière possible. En janvier 2024, un président élu ou réélu devra prêter serment. La période de dépôt des candidatures pour les législatives nationales a été clôturée avec succès. Je me demande s’il y a encore de la place au doute et aux tergiversations.
Le sprint final…
A l’heure qu’il est, les étapes majeures qui restent dans le processus électoral en République démocratique du Congo sont :
- Dépôt des candidatures pour les élections législatives provinciales et locales (le 02 août 2023)
- Dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle (1er septembre 2023 ;
- Confection des bulletins de vote ;
- Campagne électorale (du 19 novembre au 18 décembre 2023 ;
- Et tenue des scrutins proprement dits le 20 décembre.
Je ne vois nulle part où il est prévu un nouvel audit du fichier électoral, comme le réclame l’opposition. Bien sûr que c’est son droit de réclamer, mais le temps ne s’y prête plus. Sauf si l’opposition elle-même souhaite le glissement du mandat de Félix Tshisekedi. A mon avis, s’en tenir mordicus à cette revendication de nouvel audit du fichier électoral, revient à rester distrait en marge du processus.
Personnellement, je conseille vivement à l’opposition de ne pas trouver de prétextes pour ne pas participer au scrutin du 20 décembre. Après avoir réclamé les élections pendant cinq ans, il serait irréfléchi de ne pas y participer. Sauf si l’on veut attendre 2027.