Moïse Katumbi, figure emblématique de la politique congolaise et homme d’affaires, continue d’étonner par la prospérité de ses entreprises, notamment agricoles. À Futuka, non loin de Lubumbashi, ou à sa ferme M’siri de Kashobwe, Katumbi cultive une variété impressionnante de produits agricoles de qualité. Riz, ananas, tomates, blé… autant de cultures qui témoignent de son engagement dans l’agriculture.
En plus de diversifier les produits agricoles, ses fermes se distinguent par des récoltes record, comme en témoignent les vidéos virales montrant des montagnes de sacs de riz, parfois entreposés dans des écoles faute de places de stockage.
Un contraste frappant avec la gestion publique
La réussite éclatante de Katumbi dans ses affaires privées amène à poser cette question : pourquoi des leaders comme lui, ou encore Joseph Kabila avec son parc privé de Kingakati, parviennent-ils à exceller dans la gestion de leurs propres entreprises, alors qu’ils semblent incapables de transposer ce succès dans la gestion de la chose publique ? En effet, le parc Kingakati, devenu une attraction en soi, contraste tristement avec l’état des parcs nationaux du pays, qui souffrent d’un manque criant d’investissement et d’entretien. Malgré les ressources et le pouvoir à leur disposition, ces politiciens échouent à offrir à la population des infrastructures publiques dignes de ce nom.
Plusieurs exemples de réussite privée parmi nos politiciens
Le cas de Katumbi et de Kabila n’est pas isolé. À travers la République démocratique du Congo, de nombreux dirigeants ont bâti des fortunes privées considérables, tout en laissant l’économie nationale et les infrastructures publiques dans un état de sous-développement chronique. Certains ont construit des entreprises prospères, développé des exploitations agricoles florissantes, ou encore investi dans des complexes touristiques privés, démontrant leur capacité indéniable à créer des richesses lorsqu’il s’agit de leurs propres intérêts. En revanche, lorsqu’il s’agit de gérer des ressources publiques, les résultats sont souvent bien moins impressionnants.