Des accidents ridicules, idiots à la limite, puisqu’évitables, il y en a eu en 2017 en RDC. Ils ont décimé des centaines de vies et endeuillé des familles. Des accidents qui ne sont que le résultat, le plus souvent, d’infrastructures défectueuses et mal entretenues. Les années passent et se ressemblent. Des personnes ont également péri dans des accidents de la circulation en 2017. Sur la route comme sur les eaux, aucun moyen de transport n’est épargné.
De Fizi, dans les Kivu, dans la capitale Kinshasa, en passant par Lubumbashi et Dibamba dans le Kasaï-Central, on a compté des accidents vraiment inacceptables en 2017. Sur la nationale numéro 1, dans la province du Kwilu, plus de 25 personnes sont mortes et 57 blessées dans un accident de camion. En cause, l’ivresse au volant. Pareil dans un autre accident à Fizi : 19 morts. Un autre a tué 12 personnes sur la route de Kasumbalesa, dans le Haut-Katanga, conséquence d’une route trop étroite, et des conducteurs trop pressés. Ces nombreux dégâts auraient pu être évités si ces chauffeurs n’avaient pas pris un verre de trop ou étaient contrôlés rigoureusement…
SNCC : voyager pour mourir
Voyager grâce au chemin de fer, peur et courage se mêlent. Oui, courageux, il faut l’être pour circuler sur une voie ferroviaire aussi vieille, sans entretien, et qui cause des malheurs à nos compatriotes. Drôle mais vrai, la Société nationale de chemin de fer (SNCC) est l’une des sociétés ayant connu des accidents aussi bêtes, à l’instar de celui survenu à Luena dans le Lwalaba, causant plus de 80 morts. Sérieusement ? Mais oui, un train marchandise a fait plusieurs morts, et la SNCC a décliné toute responsabilité. Parce que les victimes sont des clandestins.
Des clandestins ! Oui, mais ils ont payé pour monter dans ce train. Malgré tous ces morts, les ministres de Transport et des Infrastructures en ont quand même profité pour effectuer leur mission en avion, comme pour se moquer de ceux qui roulent sur les rails meurtriers. On ne le dira jamais assez : ces voies de chemin de fer auraient dû être déclassées et interdites à la circulation depuis des décennies, puisque trop vétustes. On aurait ainsi évité des accidents mortels qu’on ne compte plus dans le pays.
Des démons d’accidents sur nos cours d’eaux
Des accidents évitables, il y en a aussi eu sur les eaux congolaises. Douze personnes ont perdu la vie après le naufrage d’une embarcation sur la rivière Kwilu. Bilan plus lourd également sur la rivière Kasaï où l’on a compté 27 décès et 57 personnes portées disparues dans un autre naufrage. Dans les deux cas, les démons ont été bien identifiés : la vétusté et la surcharge des embarcations. On aurait pu économiser nos larmes et éviter ces deuils, si le pays disposait de vrais bateaux. Hélas ! Le géant bateau Kokolo, qui ne se déplace qu’en période de crues, n’a pas encore jusque-là de petits frères.
Le ciel congolais tout aussi meurtrier
Des catastrophes sont venues aussi du ciel en 2017. Le cas du crash de l’Antonov 12 à Kinshasa, chargé d’armes et de minutions. Le vieil aéronef s’est écrasé quelques minutes après son décollage, causant la destruction de matériels militaires qu’il transportait et la mort d’au moins une trentaine de personnes parmi lesquelles des civiles qui voyagent à bord des avions militaires ! Un peu de sérieux dans le travail de l’autorité de régulation du transport aérien aurait prévenu ce drame et tous les autres du genre.
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Un très bel article. sur un tableau malheureusement très sombre.
On se demande des fois ce que font ces autorités de Régulation à part la perception des taxes…