Quel sera l’agenda de Trump pour la RDC ? Alors que l’Afrique a été absente du débat électoral américain, voilà la question que se posent beaucoup de Congolais après l’élection Donald Trump, le 45ème président des États-Unis.
La RDC traverse actuellement une crise politique, liée à une incertitude concernant l’organisation des élections. Le dialogue, qui s’est achevé par un accord politique prolongeant le mandat du président Kabila de 18 mois au-delà des délais constitutionnels, a été désapprouvé par l’administration « Obama ». Elle a plusieurs fois menacé le gouvernement de Kinshasa de sanctions ciblées sur certaines personnalités proches du pouvoir, tout en dénonçant régulièrement les atteintes aux droits de l’homme en RDC.
« Le peuple a gagné » tweet l’ambassadeur de la RDC à Paris, quelques heures après l’annonce de la victoire de Donald Trump. C’est une réjouissance exprimée. Le président Kabila félicitera à son tour le nouveau président, à travers un communiqué officiel de la présidence. Nkuruziza, Museveni et Kagame sont les premiers présidents africains à féliciter Donald Trump, avant les officiels Congolais. Ils semblent tous satisfaits des résultats du scrutin. Selon Herman Cohen, ancien conseiller Afrique de Georges Bush père, « les leaders comme Nkuruziza et Kabila, pour qui la politique d’Obama était dure, espèrent que les choses seront moins dures avec Trump »
Par son slogan « America First », Trump laisse présager une politique d’isolationnisme et de non-interventionniste. Ce qui réjouit beaucoup Kinshasa. Le ministre Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, s’est toujours plaint de l’intervention des pouvoirs étrangers dans les affaires internes de la RDC. « Le destin de la RDC ne se décide pas à Washington ou à Paris », dixit le ministre.
Interviewé par la RFI, Tom Periello, l’envoyé spécial d’Obama dans la région des Grand-Lacs, parle lui de continuité de la politique américaine dans la région. « Rien ne pourra limiter la poursuite des sanctions » a t-il ajouté, faisant allusion aux sanctions ciblées sur certaines autorités congolaises.
Pour beaucoup d’experts, les différences idéologiques entre les républicains et les démocrates sont minimes quant à la politique africaine des États-Unis. Beaucoup d´analystes politiques sur les questions africaines du département d’État (ministère américain des affaires étrangères) sont des fonctionnaires dont les mandats ne sont souvent pas affectés par le changement à la maison blanche. Les experts du congrès restent aussi inchangés ainsi que les membres des comités des affaires étrangères du Sénat et du Congrès américain. La réelle politique africaine reste la même. Est on sûr de ça ?
La ligne non interventionniste de Trump ne suscite pas que des réjouissances en Afrique et en RDC. Trump a annoncé vouloir se recentrer sur les États-Unis,ce qui signifie certainement moins d’argent pour le département d’État. Une réduction de l’enveloppe de l’aide au développement international est donc probable.
Beaucoup de jeunes congolais qui rêvent d’aller vivre, étudier et travailler aux USA voient leur rêve se briser. Car les propos de Trump durant la campagne à propos de l’immigration ont été particulièrement virulents. Donald Trump a promis de réduire le nombre de visas pour les étrangers. On se demande bien ce qu’il en sera du « YALI » (Young african leaders initiative), ce programme américain, soutenant les échanges entre jeunes africains dont bénéficient beaucoup de Congolais (parrainés et financés par le département d’État)
L’élection de Barack Obama avait suscité beaucoup d’espoirs et d’attentes pour la jeunesse congolaise. Avec Trump on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Cette imprévisibilité inquiète plus qu’elle ne réjouit.
no comment
je salu l’idee de tom parielo. car une fois les sanctions contre les dirigeans africains, l’afrique sera mal gére
sans trump ou avec lui,le pouvoir sans justice s’anéantisse lui-même sans l’intervention d’aucune main
c’est vrai que chaque président qui entre en fonction a sa façon de voir les choses et sa philosophie. sûrement chacun veut laisser une empreinte et si Trump vient avec ses idées, il n’est pas non plus bon ou mauvais; c’est qui est vrai est que dans toute affaire ou situation, y a des côtés positifs et négatifs et quitte à chacun d’en tirer et d’en savoir ce qui lui arrivera !