Alors que les élections des gouverneurs des provinces s’annoncent, celles des bureaux des Assemblées provinciales se déroulent déjà avec beaucoup de peine. C’est le cas dans des provinces telles que Kinshasa, Haut-Katanga, Lualaba… Tous les signaux indiquent qu’on se dirige droit vers une période d’instabilité.
Déjà ces cinq dernières années ont été marquées par des destitutions de gouverneurs des provinces, parfois suivies de leurs réhabilitations par la justice ou par le ministre de l’Intérieur. Les Assemblées provinciales en conflit ont été interdites de siéger, et leurs présidents convoqués à Kinshasa. L’instabilité des institutions provinciales est manifeste.
Tensions entre alliés
La situation actuelle ne laisse guère présager une amélioration. Au sein de l’Union sacrée, les désaccords sont nombreux. Dans la province du Lualaba par exemple, Fifi Masuka Saini est la candidate désignée de l’Union sacrée pour le poste de gouverneur. Cependant, l’UNC, un parti politique de la même coalition, soutient un autre candidat, notamment Jean-Marie Tshizainga. Cette rivalité se reproduit dans presque toutes les provinces, chaque parti cherchant à imposer son choix.
Dans le Haut-Katanga, ce sont des députés provinciaux qui ont signés une motion pour destituer le président du bureau d’âge. Ce dernier, en lice pour le poste de président de l’Assemblée provinciale, conteste la candidature de Michel Kabwe, candidat désigné par l’Union sacrée. Tous les protagonistes sont pourtant membres de l’Union sacrée.
C’est le peuple qui en pâtit
Malheureusement, le débat sur le développement des provinces et les programmes des candidats gouverneurs est relégué au second plan. Au final, c’est le peuple qui subira les conséquences néfastes de ces luttes politiques incessantes.
La situation est encore plus inquiétante, quand on pense à l’existence même des ces Assemblées provinciales dont on ne voit presque pas l’utilité. Elles sont juste budgetivores, et devraient carrément être supprimées.