Faute de respect de normes, tous les moyens de transport sont dangereux en RDC. Les accidents mortels sont devenus notre lot quotidien. Le dernier en date est celui de la baleinière de Maluku. Un mort, quatre disparus et plusieurs brûlés.
Le drame de ce weekend à Maluku illustre bien les insuffisances du secteur du transport en RDC. Une baleinière transportant du carburant a pris feu lorsque quelqu’un y a allumé un braséro pour faire la cuisson. La baleinière avait à son bord une vingtaine de passagers. Ce qui est contraire aux normes. Il est interdit de prendre des passagers dans une cargaison de produits inflammables. Pourtant, c’est ce qui est arrivé. Conséquences : on a dénombré un mort, douze brûlés et des disparus.
Le ministre de l’Intérieur du gouvernement provincial de Kinshasa annonce des sanctions contre les coupables. Mais on sait que ce n’est qu’un discours générique de nos autorités en pareille circonstance. Pourquoi n’a-t-on pas agi en amont pour prévenir de telles tragédies ?
Bateaux ou cercueils flottants ?
Que ce soit dans le transport aérien, fluvial, routier ou ferroviaire, les normes de sécurité ne sont pas respectées dans notre pays. Pour ne parler que du transport maritime, combien de naufrages n’enregistre-t-on pas chaque année en RDC ?
Des embarcations vétustes, véritables cercueils flottants, des bateaux en bois transportant passagers et marchandises jusqu’au double de leurs capacités… A chaque fois ce sont des morts sur le fleuve Congo, le lac Kivu, la rivière Kasaï, le lac Tanganyika…
Ce énième drame devrait pousser les autorités à veiller sur l’application stricte des normes de sécurité dans le transport pour sauver des vies.