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Bâtissons le Congo sur les droits de nos enfants !

On parle beaucoup des droits de l’homme. Mais il me semble qu’on ne parle pas suffisamment des droits de cet homme en devenir qu’est l’enfant. Les droits de l’enfant sont allègrement bafoués dans le silence le plus assourdissant. J’aimerais corriger ce qui, me semble-t-il, est une (grave) erreur. Bâtissons, bâtissons sur les droits de nos enfants.

Venir au monde : premier droit bafoué

Le premier droit de l’enfant est celui de venir au monde. Ce droit est bafoué, foulé aux pieds, violé. Uniquement parce qu’on veut se débarrasser d’une grossesse non désirée. On refuse de porter la vie qui est en soi. On recourt alors à l’avortement illégal, qui est dangereux et constitue un crime au Congo.

Et l’on cause ainsi la mort de son propre enfant, que l’on appelle encore fœtus. Mais tout se paie ici-bas. Il arrive que mort s’en suive lors de l’avortement. Que l’âme des coupables ne repose pas en paix, pardon !

Le droit de l’enfant à la vie bafoué

L’enfant a un droit important, le droit de vivre. Ceux qui lui ont donné la vie ont le devoir de le soigner, de le nourrir. Mais combien d’enfants souffrent de malnutrition ! Négligence ? Pas forcément. Manque de moyens peut-être. Mais que dire de la volonté délibérée d’ôter la vie à l’enfant ?

C’est le cas de ces personnes qui sont frustrées par une naissance non désirée. Elles jettent leurs nouveau-nés dans les fosses d’aisance, n’importe où. Une chose que même nos cousins à quatre pattes ne pourraient faire. Dans le meilleur des cas, le bébé est abandonné quelque part, n’importe où.

Le droit pour l’enfant de vivre en famille bafoué

Les enfants ont le droit de vivre en famille, sous le toit paternel. Mais nombre de parents en arrivent à chasser de la maison certains enfants. Le motif le plus fréquemment invoqué : la sorcellerie ! Mais ce n’est qu’un prétexte. Un enfant réellement sorcier ne perdrait pas, même en dehors du toit paternel, sa faculté de nuisance.

Ils sont toute une armée, ces enfants qui ont été rejetés par leurs parents. C’est une bombe, une véritable bombe à retardement. Il faut réhabiliter tous ces enfants, tous les enfants de notre pays, dans leurs droits.

Le droit de l’enfant à la protection bafoué

On fait travailler lourdement les enfants. On oblige les enfants à travailler. Ils font du commerce ambulant et doivent parfois s’absenter de l’école pour cela. Ils acceptent n’importe quel travail. Même les travaux lourds. Même quand ils sont très mal payés. Pas toujours pour se nourrir eux-mêmes. Souvent pour nourrir aussi leurs parents. Et ils vont jusqu’à travailler dans les mines. Les plus faibles se mettent à mendier. Dans le pire des cas, ils se mettent à voler.

On va jusqu’à enrôler de force les enfants dans les groupes armés. On leur apprend à tuer. On s’en sert comme bouclier humain. Ces enfants deviennent de la chair à canon.

Des filles sont parfois obligées de se prostituer pour se nourrir mais aussi pour nourrir leurs parents. Certains parmi ces derniers jouent la politique de l’autruche. Mais d’autres encouragent ou poussent carrément leurs filles à se prostituer.

Le droit de l’enfant à un bon traitement bafoué

L’enfant a le droit d’être traité humainement. Il ne doit subir ni sévices ni violences. Mais avez-vous déjà vu la façon dont certains parents « corrigent » leurs enfants ? On ne dirait pas qu’ils veulent leur infliger une correction. On croirait en réalité qu’ils veulent leur infliger la mort. Il est d’ailleurs déjà arrivé que des enfants trépassent après avoir été roués de coups ainsi. Ils meurent victimes de la colère de leurs parents pour des faits tout à fait bénins.

Ne sont plus victimes des violences sexuelles seulement les femmes. Les filles sont aussi dans le collimateur. Et même les fillettes. Et même (quelle horreur !) les bébés… C’est de loin pire que Sodome et Gomorrhe.

 

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