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Béninois, Burundais, Congolais et Togolais réunis pour mieux raconter l’Afrique

Excitée que j’étais, je voulais découvrir non seulement le contenu de la matière qui nous attendait à cette formation de Kampala sur le storytelling, mais aussi les visages de ces autres frères et sœurs d’autres pays avec qui je partage un même désir : changer la société par le blogging… Le go est donné.

Nous sommes dans l’une de deux salles de conférence du troisième niveau de l’hôtel Métropole de Kampala. Les formateurs Delphine Will et Anass Bendriff y sont, les bloggeurs aussi. Avant toute chose, il faut faire connaissance. Chacun doit se présenter en s’identifiant à son animal préféré et en expliquant le pourquoi. Dans la salle, beaucoup se sont identifiés à l’aigle, d’autres au lion, au chat, au scorpion, au serpent… Avec ça, tout le monde est détendu, il y a du rire, et le go est donné pour le marathon de la formation sur le storytelling.  

La vingtaine de personnes réunie à Kampala vient d’horizons bien différents. Il y a parmi nous un Béninois, des Burundais, des Congolais et un Togolais. Loin de ce qui nous sépare, nos connaissances et expériences nous rapprochent pour mieux parler de ce qui nous passionne : raconter notre Afrique de la bonne manière.

Pendant sept jours, les formateurs Delphine Will et Anass Bendriff nous dispensent la théorie du storytelling et l’optimisation des sites dans les moteurs de recherche sur internet. Nous sommes soumis à un bon nombre d’exercices. Les questions ne manquent pas, et des éclaircissements sont instantanés de la part de nos formateurs. Les uns et les autres se lancent des pics, mais le tout se passe dans une ambiance bon enfant. Chaque matin, c’est un plaisir de nous retrouver dans cette salle de réunion qui nous est devenue bien familière.

Palper les réalités de Kampala

Le huitième jour est exceptionnel ; nous devons aller sur le terrain, palper les réalités de Kampala et les raconter par la suite sous forme de vidéo ou d’écrits. Nous sommes répartis en groupes sur des sujets bien différents. Le groupe qui réussira le mieux cet exercice obtiendra un cadeau. Les bloggeurs sont boostés. Nous nous en allons parcourir les rues de la capitale ougandaise afin de trouver de belles histoires à raconter…  Une startup fédère les motos-taxis appelés bodaboda, une autre forme les Ougandais en robotique, la rencontre des enfants du ghetto et le contraste entre riches et pauvres… Kampala nous révèle plein d’histoires.

Le jour d’après, chaque groupe est dans son coin en pleine harmonisation des données qu’il a récoltées la veille. Il n’y a pas les bruits habituels. C’est silencieux dans la salle, et Delphine est inquiète. Mais nous la rassurons : « Nous sommes juste bien concentrés. Nous devons finaliser nos travaux. Tout va bien. »

Après le dur travail de la journée, nous nous retrouvons au restaurant indien, non loin de l’hôtel. Autour du repas, nous papotons et rions à gorge déployée. Cela prend des allures d’adieux. Nous sommes bien heureux, même si nous indisposons les autres clients…

La remise de brevets

C’est le grand jour ! Nous devons tous présenter nos travaux et les soumettre aux critiques. Personne ne doit noter son propre groupe, ce sont les autres qui doivent le faire. Au final, c’est un seul groupe qui gagne. Mais la victoire est celle de tout le monde, car partis pour apprendre, nous rentrons prêts à raconter au mieux, les maux et joies qui font nos sociétés. Nous sommes prêts à changer du mieux que nous pouvons, l’Afrique de nos aïeux.

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