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Ce que le cardinal Ambongo ignore sur sa décision d’exclure les enseignants non catholiques

La décision du cardinal Fridolin Ambongo de ne pas accepter les enseignants non catholiques dans les écoles primaires catholiques, a suscité de nombreuses réactions hostiles. Mais selon moi, ses motivations visant à protéger la foi catholique me semblent bien fondées. Cependant, je pense que le cardinal a ignoré des détails essentiels.

Sur cette question, les uns et les autres affirment que le cardinal a mis à mal la laïcité de l’Etat congolais, quoique pour moi cette laïcité me semble parfois de façade. Mais avant d’évoquer les détails oubliés par ce prélat catholique, j’estime que la décision du cardinal ne constitue ni une haine religieuse ni une ségrégation comme je l’ai lu çà et là. D’ailleurs, les autres églises font la même chose et sont tout aussi intolérantes, sans jamais le crier sur les toits !

Une dure décision prise au mauvais moment

Renvoyer les enseignants non catholiques, la décision du cardinal est tombée au moment où se préparait la rentrée des classes. Il n’y avait pas pire façon de perturber une année scolaire qui, avant même son ouverture, était déjà frappée de plein fouet par le coronavirus. A cela s’ajoute une situation économique très stressante pour plusieurs parents, enseignants et élèves.

Je pense que le cardinal aurait dû attendre ou alors renvoyer la mise à exécution de sa décision à une année à venir. Et là, les déçus seraient moins nombreux. Car aujourd’hui, aucune école, catholique soit-elle, n’a de moyens de s’offrir un nouveau personnel enseignant en si peu de temps avec cette crise sanitaire mondiale.

Des conséquences négligées à dessein ?

Je me demande si le cardinal a parlé au nom de l’Eglise ou c’est son souhait personnel. Quoiqu’il arrive, les conséquences de sa décision pourraient être désastreuses même pour les catholiques.

D’abord parce que bientôt les autres confessions religieuses n’hésiteront pas à user de représailles en renvoyant les enseignants catholiques qu’elles emploient. Il faut aussi dire que le fait d’appartenir à l’Eglise catholique ne garantit pas forcément les compétences utiles pour être un bon enseignant. Si donc la mesure est appliquée, elle risque de nuire à la qualité de l’enseignement dans les écoles catholiques. Une autre conséquence : les parents et les élèves pourraient désormais se méfier des écoles qui ne sont pas attachées à leurs confessions religieuses. Là alors naîtraient l’intolérance et la haine religieuse.

Et devant les premières réactions des autorités, il y a de quoi redouter un bras de fer entre l’Eglise catholique et l’Etat si les violons ne s’accordent pas rapidement. Certes, il existe des écoles catholiques et une formation catholique, mais qu’on le veuille ou pas, l’organisation de l’enseignement en RDC est de la compétence exclusive de l’Etat.

Le cardinal ne devrait donc pas prendre une décision portant atteinte à l’éducation nationale, même si l’Eglise catholique possède le plus grand réseau d’écoles dans le pays.

 

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Les commentaires récents (6)

  1. Il a tort de le faire, Si il interdit la présence des enseignants non catholique dans les établissements catholiques, alors qu’il fasse de même pour les élèves non catholique.

  2. Il a tort de le faire, ainsi s’il interdit l’accès des enseignants non catholiques dans les établissements catholiques alors qu’il fasse de même pour les élèves non catholiques.