Dans le Haut-Katanga et au Lualaba, les gouvernements provinciaux veulent reprendre des terrains spoliés appartenant à la Régie des voies aériennes (RVA). Le but est d’agrandir la piste de l’aéroport de Kolwezi et de construire un nouvel aéroport à Lubumbashi. Mais un problème se pose : ces terrains ont été vendus et des gens y ont déjà construit leurs maisons.
Que vont-ils faire alors que les démolitions sont annoncées pour remettre la RVA dans ses droits ? La question reste sans réponse. Dans la plupart des cas de spoliation, ceux qui vendent les terrains ne sont jamais inquiétés. On s’en prend plutôt aux propriétaires qui ont construit et qui croient avoir acheté légalement. Pourtant, à Lubumbashi, il aurait été plus simple de choisir un autre endroit pour construire le nouvel aéroport sans avoir à démolir des maisons.
Des solutions ignorées
Il existe des espaces verts inutilisés, qui pourraient très bien servir à construire des infrastructures, comme un aéroport. Mais ces options sont souvent ignorées, et on s’acharne à reprendre des terrains déjà occupés. Plutôt que de régler le vrai problème et de trouver des solutions, on préfère compliquer les choses et détruire.
Au final, ce sont les habitants qui en paient le prix, alors que les vrais coupables, ceux qui ont vendu illégalement ces terrains, restent dans l’ombre, intouchables. Les décisions doivent être prises de façon plus juste, en tenant compte des besoins réels et en utilisant les espaces disponibles intelligemment. Construire un nouvel aéroport ailleurs qu’à Luano aurait été une occasion d’étendre la ville de Lubumbashi et de rendre certains coins en déficit d’infrastructures plus attrayants. C’est bien dommage !