Les chiffres effarants de la santé publique en RDC : 40 ans et déjà grabataire 

Quand sous d’autres cieux, effleurer la quarantaine est synonyme de vitalité et d’apogée dans une carrière professionnelle, en RDC vous êtes déjà considéré comme un personne du troisième âge. Laissons parler les statistiques.

L’espérance de vie des congolais est 48,7 ans contre une moyenne africaine de 55 ans en 2013. La mortalité maternelle se situe encore à 2 000 décès pour 100 000 naissances (2015) tandis que l’accès aux services de santé de base reste inférieur à 26%. Pendant ce temps-là, le paludisme continue de faire ses ravages.

Success story sur la mortalité infantile 

Après une rude bataille menée sur le terrain de la mortalité maternelle et infantile, la RDC avait réussi à enregistrer une baisse de 35% de la mortalité infantile entre 2007 et 2014, grâce à des programmes ambitieux comme la mise en œuvre du cadre d’accélérations des objectifs du millénaire (CAO) en partenariat avec l’UNICEF. Faut-il à présent s’essayer sur le terrain qui tue davantage, celui du paludisme pour qui le vecteur principal est la dame moustique, l’anophèle.

La bataille contre le paludisme

Première cause d’hospitalisation et de décès, le paludisme tue chaque année plus de 180.000 Congolais et touche un tiers de la population. On lui attribue d’ailleurs la fâcheuse capacité de coûter jusqu’à 1,3% du PIB annuel.

La distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide aux Congolais devrait permettre de réduire un tant soit peu cette maladie qui ne tue pas à tous les coups.

La lutte contre le paludisme ne peut réussir avec la seule prévention par la moustiquaire. Elle doit s’étendre également à l’assainissement du milieu urbain, fief de reproduction de l’agent vecteur : le moustique. L’insalubrité en milieu urbain devrait être le second point à combattre à travers des actions participatives. Ira-t-on jusque-là ? Pas très sûr. Pourtant c’est une urgence.