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Comment optimiser nos lieux de vie ?

La question de l’espace vital nécessaire par personne, que ce soit dans un bureau ou dans une habitation, est peu analysée lorsqu’il est question d’habitat en RDC. Non seulement l’espace influence notre confort quotidien, mais aussi il a des implications à long terme sur notre santé. La densité d’occupation des espaces peut affecter à la fois notre bien-être physique et mental, ainsi que notre productivité. Vivre serré dans une maison ou travailler à l’étroit dans un bureau crée plus de problèmes de santé qu’on ne le croit.

Il existe plusieurs normes définissant les caractéristiques des locaux de travail et la surface minimale par personne pour une meilleure productivité et une santé saine. L’une d’elle, recommande un espace minimum de 10 m² pour une personne seule et 11 m² par personne dans un bureau collectif. Pour des espaces bruyants, comme ceux nécessitant des communications téléphoniques fréquentes, la recommandation est de 15 m² par personne. Ces recommandations visent à garantir un environnement de travail sain et productif, minimisant l’inconfort lié à la promiscuité.

Grand espace, moins de risques !

Pour une maison d’habitation, la surface minimale recommandée est de 9 m² pour une personne seule et 16 m² pour deux personnes. Pour les logements accueillant jusqu’à quatre personnes, la surface habitable doit être d’au moins 14 m² par personne, tandis qu’au-delà de 4 habitants, la surface minimale est de 10 mètres carrés par personne. Ces normes visent à garantir des conditions de vie décentes, prévenant les effets néfastes de la surpopulation.

Fort malheureusement, les services de l’habitat dans nos maisons communales n’appliquent pas ces recommandations, laissant les logements insalubres proliférer dans nos quartiers. Les espaces réduits entraînent une augmentation de stress, la propagation des maladies infectieuses avec des installations sanitaires fréquemment sollicitées, les violences basées sur le genre et des problèmes de santé mentale.

Problèmes de santé dus à la promiscuité

Malgré ces contraintes, les Congolais n’hésitent pas à accueillir un cousin, une cousine, ou toute autre parenté sans tenir compte des risques que cette surpopulation entraine. Dans une cour commune où j’ai brièvement vécu, il n’était pas rare de voir les hommes souffrir d’infections urinaires, contractées dans des toilettes mal entretenues du fait du nombre élevé d’occupants.

Il est essentiel de prendre en compte ces normes lors de la conception des espaces de vie et de travail, non seulement pour le confort immédiat, mais aussi pour préserver notre santé à long terme. Un espace bien conçu, conforme aux recommandations de surface par personne, peut améliorer la qualité de vie et la productivité, tout en réduisant les risques de stress et de maladies durables.

 

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