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Comment réduire le train de vie de l’Etat et limiter les candidatures aux élections ?

La République démocratique du Congo dispose de richesses naturelles considérables. Mais elle est confrontée à de multiples défis politiques, économiques et sociaux, en plus d’interminables guerres dans sa partie Est. L’un de ces défis est le coût exorbitant du fonctionnement de l’Etat et des institutions politiques, qui absorbent une large partie du budget national au lieu de financer le développement et l’amélioration des conditions de vie de la population.

Plusieurs fois, le président Tshisekedi a parlé de la réduction du train de vie de l’Etat pour une meilleure répartition des ressources de la République entre tous ses enfants. Rien n’a été fait. Bien au contraire, certains ministères et institutions ont même fait exploser leur budget à 200%.

Et si on revoyait la rémunération des députés !

Concrètement, pour réduire ce train de vie excessif, il est nécessaire de revoir le statut et la rémunération des députés nationaux par exemple. « Ils sont traités comme des salariés », se plaint Souleyman Kahuka, conseiller à la primature. Pour lui, les députés devraient être considérés comme des mandataires du peuple. Au lieu de toucher un salaire fixe, ils devraient percevoir des frais de fonctionnement mensuels, une indemnité de résidence et de fonction, et éventuellement une indemnité kilométrique. Le tout sans dépasser un certain plafond. « Par exemple, on pourrait fixer ces montants respectivement à 2000$, 1500$ et 500$ », ajoute le conseiller dans sa proposition.

En comparaison, en Afrique du Sud, un député gagne environ 6.000$. Au Kenya, c’est à peu près la même chose. Le député congolais est donc largement mieux payé que ses collègues africains, alors que sa production législative et son contrôle parlementaire sont insuffisants. Bien payé pour faire de la figuration et se faire corrompre ?

Ce système permettrait de réduire les dépenses publiques, mais aussi d’inciter les députés à exercer d’autres activités professionnelles, comme le font les parlementaires dans d’autres pays, y compris africains. Ainsi, les députés pourraient créer leurs propres entreprises ou industries, ce qui contribuerait à la diversification et à la croissance de l’économie nationale.

Limiter le nombre de candidatures aux élections

Réduire le train de vie de l’État et les émoluments des députés est une mesure coercitive qui aura pour effet de limiter le nombre astronomique de candidatures aux élections, qui sont souvent motivées par la recherche de l’argent, plutôt que par le souci de servir l’intérêt général. En outre, il faudra instaurer des critères plus stricts pour se présenter aux élections, comme le niveau d’éducation, l’expérience professionnelle, la moralité, la transparence financière, etc.

En conclusion, la RDC a besoin d’une réforme profonde de son système politique. Et on ne le dira jamais assez, cela devrait passer par la réduction du train de vie des institutions publiques et la limitation du nombre de prétendants aux élections. Ce qui permettra de libérer des ressources pour le développement du pays, mais aussi de renforcer la crédibilité et la légitimité des élus, et de promouvoir une véritable démocratie participative.

 

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