article comment count is: 0

Les conducteurs des mototaxis brûlent même des véhicules à Kinshasa !

L’incivisme des conducteurs des mototaxis dépasse les bornes. Ces derniers ont pris l’habitude de brûler des véhicules. Pas plus tard que le dimanche 17 juillet dernier, ils ont brûlé un véhicule après un accident de circulation. Ce n’est pas la première fois que ces motards, communément appelés « wewa » agissent de la sorte.

Ils se comportent comme de petits rois intouchables dans la ville de Kinshasa. La majorité de ces wewa ne respecte pas le code de la route. Mais en cas d’accident touchant l’un de leur, ils sont les premiers à se faire justice. C’est ce qui est arrivé récemment lors d’un accident entre une jeep et une mototaxi.

Non respect du code de la route

Sur cette vidéo, on voit très bien comment le motard vient se heurter à une jeep de couleur blanche, à l’entrée de Aqua Splash à Kinshasa. Si vous observez bien la vidéo, le chauffeur de la jeep avait allumé son clignotant bien avant. Mais apparemment, le conducteur de la moto, qui roulait à vive allure, n’a pas fait attention. Cette erreur a failli lui coûter la vie. Malheureusement, ses collègues ont incendié la jeep et c’est inacceptable.

Nul n’a le droit de se faire justice. Il est très urgent de rappeler à l’ordre les wewa, avant qu’ils ne commettent d’autres forfaits. Nul n’est au-dessus de la loi.

L’État doit agir

Qui a raison et qui a tort dans cet accident ? Les avis sont partagés sur la scène de la vidéo. Pour les uns, la faute revient au conducteur de la jeep, car affirment-ils, le motard avait la priorité puisqu’il était sur sa bande. Mais pour d’autres, c’est plutôt le conducteur de la moto qui était fautif, car il roulait à vive allure, alors que la jeep avait bien indiqué son clignotant pour virer.

Quoiqu’il en soit, l’objectif de cet article est de rappeler que seul l’Etat a le monopole de la justice. Il ne revient donc pas aux motos-taxis de rendre justice à l’un de leur. L’État doit sévir pour faire comprendre aux usagers de la route que la circulation routière n’est pas un secteur de non-droit.

Que faire en cas d’un accident ?

En principe, en cas d’accident, les chauffeurs concernés sont appelés à laisser leurs engins en état, et attendre jusqu’à ce qu’un policier de roulage fasse le constat. Seulement voilà, à Kinshasa, il arrive souvent que des inciviques viennent s’en prendre au véhicule supposé auteur de l’accident et agresser violemment le conducteur. Dans ces conditions, je pense que le chauffeur devrait d’abord sauver sa peau en se mettant à l’abri.

J’ai déjà assisté à une scène où le conducteur d’un véhicule a été tabassé à mort, après un accident de circulation. Voilà pourquoi, dans la mesure du possible, il faut toujours mettre à l’abri son véhicule pour ne pas subir le sort de la jeep qui a été brûlée.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion