Voilà qui devrait, espérons-le, calmer les ardeurs. Le président Félix Tshisekedi a décidé de donner de la voix au débat sur la congolité. Dans un échange le samedi 5 juin 2021 avec des sénateurs, le président de la RDC a donné son point de vue sur la congolité.
Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’il croit que c’est un débat qui ne devrait pas avoir lieu : celui sur l’exigence d’être Congolais de père et de mère. Une idée de Noël Tshiani, candidat à la présidentielle de 2018, et qui déchire les Congolais depuis des semaines. Comme d’ailleurs c’est le cas chaque fois qu’il s’agit de la question de nationalité en RDC.
Noël Tshiani pense, en effet, qu’une telle restriction devrait contribuer à éviter les intrusions au plus haut sommet de l’État. Sauf que cette initiative, si elle est déclinée jusqu’à plus bas niveau du système électoral, ouvre la boîte de Pandore.
A Lubumbashi, par exemple, des jeunes gens ont déclaré que si une telle loi était votée, il faudrait aller jusqu’au bout de la logique. C’est-à-dire, réserver aux seuls originaires le droit d’être élus dans les villes ou les provinces.
Cette fois, selon ce qu’annonce le site 7sur7, le président de la République verrait mal ce débat. Il pointe, par exemple, une gouvernance chaotique de la RDC par ces fameux Congolais « de père et de mère » qui selon lui ont mené le pays au plus bas.
Intégrer une double nationalité en RDC
Plus qu’une simple question de participation à la présidentielle, Félix Tshisekedi voudrait, et il le redit encore, que des Congolais qui ont acquis des nationalités étrangères et qui aiment leur pays recouvrent leurs droits civiques et politiques en RDC. Jusqu’ici, en effet, la Constitution de la RDC exclut tout celui qui a acquis une nationalité étrangère. Félix Tshisekedi pense qu’aujourd’hui ceux-là ont le droit d’agir en politique.
En clair, il demande des réformes intégrant la double nationalité à ce jour interdite.