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La corruption, cette maladie qui gangrène les services de l’État en RDC

Nul n’ignore que la corruption est considérée comme un véritable sport national en République démocratique du Congo. Tous les services étatiques ou privés jouent allègrement ce jeu. Et c’est le Trésor public qui encaisse les coups.

La RDC fait partie des 20 pays les plus corrompus du monde. Par exemple, n’importe quel document officiel d’identité ou de contrôle peut-être obtenu par la corruption ou par des voies détournées. Passeport, permis de conduire, acte de mariage, attestation ou fiche de test Covid, acte de naissance, autorisation de bâtir, etc. Non seulement tous ces documents coûtent cher, mais aussi se négocient et s’obtiennent dans des circuits parallèles. Les procédures et les tracasseries administratives prennent des semaines, parfois des mois, mais surtout beaucoup d’argent.

La corruption a plusieurs noms en RDC : rapport, mayi ya komela, café nanga, bière nanga , rétrocession du chef ou encore madesu ya bana. Le phénomène n’épargne aucune institution. Si bien que le pays perd 15 milliards de dollars par an dans la corruption.

Un même document mais des prix différents

Les prix de tous les documents officiels diffèrent selon que vous êtes à Kinshasa ou en provinces, dans une même ville, à la mairie ou dans les communes. Il n’y a pas une tarification fixe. Plus grave, l’argent que les requérants déboursent pour obtenir tel ou tel document n’entre que rarement dans le Trésor public. Ce sont plutôt les poches des individus qui se remplissent.

Voilà pourquoi, sous l’hashtag #StopCorruption, Habari RDC lance à partir de ce 1er décembre la campagne contre la corruption sur les documents officiels en RDC. Il s’agit de sensibiliser les autorités congolaises sur le besoin d’une transparence sur les coûts et moyens d’obtention des documents officiels pour parvenir à l’uniformisation et la réduction des coûts. Cette campagne attire l’attention sur les dégâts que la corruption cause au pays ; les difficultés qu’ont les jeunes à obtenir des documents officiels dont ils ont besoin ; la cherté et la différence des prix d’un même document dans plusieurs territoires de la RDC, etc.

Bref, le trafic illicite de documents officiels est un business dont vivent les agents de l’État. Habari RDC veut apporter sa contribution à la lutte contre la corruption en publiant des articles, des vidéos, des posts sur ses réseaux sociaux, mais aussi en organisant des conférences avec les jeunes sur cette problématique qui met à mal le développement de notre pays.

#StopCorruption

 

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