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Le drame de Kamituga révèle le manque de sécurité des creuseurs artisanaux en RDC

Les creuseurs artisanaux sont de plus en plus en danger dans les carrières minières en République démocratique du Congo. Du Nord au Sud-Kivu, en passant par le grand Kasaï jusqu’au grand Katanga, les mesures de protection contre les éboulements n’ont jamais été prises par l’Etat.

Les éboulements dans les carrières minières en RDC, dont le plus récent a eu lieu à Kamituga au Sud-Kivu, ont causé la mort de nombreux creuseurs artisanaux. Malgré le fait qu’ils contribuent à l’économie du pays par l’exploitation artisanale des minerais tels que l’or, le diamant, le cobalt, le coltan, etc., les creuseurs artisanaux travaillent dans des conditions difficiles, sans aucun respect des normes de sécurité. Ils n’hésitent pas à entrer dans des puits très profonds au péril de leur vie. Les minerais qu’ils en tirent, ils les vendent à des comptoirs qui à leur tour les revendent à de grosses entreprises étrangères.

Ces tragédies qui endeuillent chaque fois le pays se produisent souvent pendant la saison des pluies. C’est parce qu’en période des pluies torrentielles, le sol mouillé fragilise les puits et les galeries souterraines qui finissent par s’effondrer en engloutissant les creuseurs qui y travaillent. Beaucoup y ont perdu la vie. Dans un pays où sont rares les entreprises qui proposent des emplois, l’Etat congolais devrait au moins mettre en place des mesures de protection pour sécuriser le travail des creuseurs artisanaux dont  la majeure partie sont des jeunes qui se débrouillent pour vivre. Comme l’a demandé le président Tshisekedi au gouvernement, des mesures fortes doivent être prises pour que ces tragédies ne reproduisent plus.

Quelques chiffres de morts d’éboulements 

Pour pousser le gouvernement à agir rapidement afin de protéger ceux qui travaillent dans les carrières minières, voici quelques cas d’éboulements mortels dont l’État devrait tirer les leçons et agir en urgence. Bien sûr, la liste n’est pas exhaustive :

Je pense que nous avons trop compté nos morts. L’État doit prendre des dispositions qui s’imposent.

 

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