Lors des élections de décembre 2023, de nombreux retards de déploiement de matériels électoraux avaient été dénoncés. Mais il faut reconnaître que certains de ces retards étaient dus à des causes et des circonstances qui ne relevaient pas de la Céni. C’est par exemple les pluies torrentielles.
D’habitude, les élections générales en RDC se tiennent en pleine saison de pluies. Au mois de novembre ou de décembre. Or, ce sont des mois au cours desquels les pluies sont particulièrement intenses à travers tout le pays. Ce qui ne peut pas faciliter un déploiement rapide des matériels électoraux.
Pluies + mauvaises routes = retards
Imaginez lorsqu’on doit amener des kits électoraux vers des territoires enclavés, mais dont les seules voies d’accès sont des routes forestières exiguës et inondées. Personnellement, j’ai vu des jeeps de la Céni embourbées la veille des élections et qu’on essayait de les dégager de la boue. Cela a fait que parfois certains centres de vote ont vu leurs matériels électoraux être amenés par des motos, avec tous les risques que cela comporte : accident, pannes, manipulations, etc.
Je me rappelle qu’en 2023, dans certains quartiers de Mbujimayi, la Céni était obligée de déployer les kits électoraux le jour même des scrutins. C’est parce qu’il était difficile de le faire la veille à cause d’une pluie persistante. On a dû attendre que la pluie cesse totalement, de peur qu’elle ne mouille et n’endommage les matériels. Dans plusieurs autres territoires, les électeurs ont voté pendant qu’il pleuvait. Dans ces conditions, ce n’est pas la faute de la Céni. Elle ne peut rien face à des pluies torrentielles.
En juillet c’est mieux
Après la tenue des scrutins du 20 décembre 2023, le président de la Céni, Dénis Kadima, a fait des recommandations pour un bon déroulement de futures élections. Il a par exemple proposé que désormais les Congolais se rendent aux urnes en saison sèche. Eh oui, pour moi il a raison. Je soutiens sa proposition. Cela permettra certainement de réduire la majorité des causes de retards de déploiement de matériels électoraux. Cela va même améliorer la participation électorale des citoyens. Certains Congolais avaient refusé de se rendre dans les centres de vote, tout simplement parce qu’il pleuvait abondamment et qu’ils ne voulaient pas être mouillés !
En donc, je pense qu’il est temps de designer déjà officiellement la date de prochaines élections estivales. Normalement, ce serait mieux de les organiser désormais en juillet. A bon entendeur, salut !