Une meilleure vie est possible pour les enfants abandonnés. Thierry Banza, autrefois enfant de rue, est aujourd’hui professeur de danse à l’école américaine Tesol. Un véritable conte de fées ! Ce jeune est désormais un artiste de renommée mondiale, livrant des spectacles à l’étranger, notamment en Allemagne.
Thierry Banza, orphelin de père, accusé de sorcellerie et maltraité durant plusieurs années, s’était « réfugié » dans les rues de Lubumbashi. Mais il ne reste pas enfant des rues. Il est accueilli au centre Bumi, un organisme local de protection des enfants abandonnés. Il est ensuite transféré au centre Mutoto, qui l’inscrit à l’Institut des Beaux-Arts de Lubumbashi. L’artiste voyage désormais pour exprimer son goût pour la danse et les arts scéniques.
Les retrouvailles d’enfants vulnérables à Lubumbashi
Ce qui touche le plus dans le parcours de ce jeune prodige, c’est le fait qu’il ne se soit pas contenté de sa brusque et fulgurante ascension sociale. Il n’a pas oublié les nombreux enfants orphelins et enfants de la rue, vulnérables. Thierry Banza a donc initié le projet Mapatano (rencontre) en faveur des enfants abandonnés. Ce projet est appuyé par plusieurs partenaires.
Mapatano, ce sont les retrouvailles entre l’ancien enfant de la rue et les actuels. Au cours d’une soirée de gala organisée à la Casa Degli Italiani à Lubumbashi le 3 décembre 2016, le jeune Thierry a voulu non seulement transmettre sa passion pour l’art et la danse à d’autres enfants en difficulté, mais il a aussi décidé de les aider à retrouver confiance en eux-mêmes à travers l’art.
Une soirée haute en couleurs !
A l’occasion, nous avions assisté à une démonstration de danse acrobatique, contorsionniste, classique et un ballet réalisé par les enfants abandonnés. La présentation et la mise en scène étaient l’œuvre de Thierry Banza, avec le concours du danseur professionnel Hyppolyte Kansa de Lubumbashi.
Les enfants qui ne dansent pas apprennent les arts plastiques toujours dans le cadre de ce projet Mapatano. Fin 2016, leurs œuvres étaient vendues aux enchères, et les recettes des ventes ont dépassé toutes les prévisions. De petits tableaux dont le prix initial était fixé à 40 dollars, par exemple, se sont vendus à plus de 400 dollars ! Bien entendu, les bénéfices des ces ventes devaient être intégralement reversés au profit des enfants défavorisés. Plusieurs orphelins ont été adoptés séance tenante. Bravo, Thierry Banza !