Au total, 30 responsables et personnels des hubs de l’Afrique francophone étaient en atelier de renforcement des capacités du 10 au 12 mai 2023 à Lubumbashi. Il s’agit d’un programme d’Afrilabs financé par l’Agence française de développement à travers le fonds d’amorçage Digital Africa. Un fonds est hébergé en RDC par le Centre d’Innovation de Lubumbashi (Cinolu).
Pendant trois jours, à l’espace Ukamili Digital City, les hubs managers venus de différentes provinces de la RDC, du Burundi, du Cameroun et du Congo Brazzaville ont discuté autour du thème : « Construire des startups prospères. » Sujet développé au cours des sessions essentiellement interactives, pratiques et de mise en réseau avec les principales parties prenantes à l’écosystème.
Formés pour former
Cet atelier de renforcement des capacités s’adressait aux incubateurs, accélérateurs ou coworking spaces, bref, aux gestionnaires des hubs. Un cadre favorable où les hub-managers ont puisé des ressources pour encadrer des startups à travers des programmes effectifs et pérennes. Les méthodes et les modèles économiques à mettre en place ont constitué les principales matières.
Selon le directeur général du Cinolu, Berry Numbi, la sélection de ces hub-managers était basée sur deux principaux critères, à savoir : « Le type d’activités que ces hubs déploient autour de leur environnement. Ensuite, des hubs qui n’ont jamais eu d’appui en matière de renforcement des capacités de leurs staffs. »
Engagement de l’écosystème entrepreneurial à Lubumbashi
Cet atelier d’échanges sur les questions contextuelles, différentes selon les pays, a eu comme cas d’étude la ville de Lubumbashi. Au troisième jour, des entrepreneurs se sont joints à l’activité pour discuter notamment de la collaboration entre les parties prenantes à l’écosystème. Un espace leur a été réservé pour l’exposition de leurs produits.
Des acteurs des secteurs privé et public, des agences financières et de développement, mais aussi des entrepreneurs ont discuté sur le rôle que chacun doit jouer pour amener les startups à réussir. « J’attends d’eux qu’ils s’engagent, qu’ils travaillent en réseau et qu’ils trouvent des domaines de collaboration », nous a confié Nanko Madu, directrice des programmes chez Afrilabs.
C’est dans cet ordre d’idée que l’investisseur Hannah Subayi a exhorté les startups à « ne pas garder le niveau bas ». Elle les a invités à postuler aux différents financements comme celui de Digital Afrika. « Aucune raison ne justifie le fait que la RDC ne figure pas parmi les bénéficiaires de ce financement. Je vous encourage vivement à postuler et à lever des fonds », a-t-elle insisté.
L’atelier de l’engagement de l’écosystème a coïncidé avec le lancement de l’Académie francophone Afrilabs. Cette académie est conçue pour doter les gestionnaires et le personnel des hubs africains de compétences en formation et en gestion nécessaires pour améliorer leur aptitude et leur capacité à soutenir les startups naissantes et croissantes.