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L’entretien des infrastructures, le moindre des soucis de nos dirigeants

Les dirigeants congolais ont un autre défaut congénital : ils ignorent la maintenance. Rarement, ils entretiennent des infrastructures qui ont pourtant coûté des milliers voire des millions de dollars à l’État. En RDC, une fois construits, les hôpitaux, les routes, les ponts, etc., sont abandonnés à eux-mêmes, jusqu’à la ruine.

Quand vous voyagez dans plusieurs pays européens, vous avez l’impression que les routes et les ponts que vous voyez sont tout neufs. Or, ça peut être des infrastructures âgées de plus de 70 ans. Mais tellement qu’elles sont bien entretenues, elles donnent l’impression d’être neuves. Par contre, chez nous au Congo, une route construite il y a seulement 5 ans est déjà totalement méconnaissable, voire impraticable en raison de sa vétusté.

Après l’inauguration, on ne s’en occupera plus

Plusieurs fois, nous avons assisté à l’inauguration des ponts, des hôpitaux et des bâtiments publics nouvellement construits à Kinshasa, à Mbujimayi comme à Lubumbashi. C’est très beau à voir. Mais deux ans après, osez passer par là et regardez l’état de délabrement ! Aucun nouveau coup de peinture n’a eu lieu, les plafonds gouttent, les vitres de certaines fenêtres sont déjà brisées, les carreaux du pavé se détachent… Tout ça, faute d’entretien.

À Mbujimayi par exemple, j’ai vu l’ancien gouverneur Ngoyi Kasanji remettre des jeeps de fonction 4×4 neuves à ses ministres. Mais une année après, presque toutes fumaient déjà. Certaines n’avaient plus de phares, rétroviseurs ni clignoteurs qui fonctionnaient. Il y en avait même qu’on devait pousser pour qu’elles démarrent. Et en deux ans et quelques mois, certaines de ces jeeps avaient l’air d’avoir 15 ans ou 20 ans d’âge !

La maintenance coûte moins cher que la réparation

Regardez nos routes asphaltées ! Un ni de poule commence et personne ne s’en occupe. Les autorités passent par là chaque jour, elles voient cela mais s’en foutent. Jusqu’à ce que le nid de poule devienne un ravin ! Et c’est quand la route est coupée en deux que les autorités viennent intervenir avec des grues, des pelleteuses et des bulldozers. A ce moment-là, c’est des milliers de dollars qu’on dépense, alors que s’il y avait une maintenance régulière, on dépenserait moins d’argent.

Ne dit-on pas : « Mieux vaut prévenir que guérir ? » J’invite nos dirigeants à avoir la culture de la maintenance de nos infrastructures.

 

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