Dans ce monde où l’Occident attire les migrants en quête d’une meilleure vie, il est rare de voir une figure oser faire le chemin inverse. Pourtant, Nana Kapinga a défié cette trajectoire. Cette Canadienne d’origine congolaise a fait de ses racines son ancre, revenant vers le Kasaï, non pour fuir le Canada, mais pour investir. Le décès de son père en 2020 a marqué ce tournant. Ce choc, loin de l’affaiblir, a renforcé son désir de faire briller sa région d’origine.
« Le décès de mon père a été l’élément déclencheur, m’amenant à sortir de ma zone de confort pour revenir au Kasaï », confie Nana. Quitter le Canada, ce rêve de beaucoup de Congolais, pour revenir au pays natal et s’investir dans des projets, n’était pas un geste sans sacrifice. Mais, pour elle, ce retour était une mission personnelle, presque une vocation. À Mbujimayi, elle multiplie les initiatives et crée des événements comme « Le salon du mariage et de l’événementiel » ou « Kwetu kudi bionso innov » pour valoriser le Kasaï et ses talents.
Le Kasaï, terre de richesse et de promesse
En prenant l’exemple de Nana, ne devrions-nous pas nous interroger sur notre propre rôle dans le développement de ce pays, si riche en potentiels ? Certes, les défis sont nombreux, et l’État congolais a un long chemin à parcourir pour offrir à ses citoyens une vie digne et paisible. Mais comme Nana, chaque Congolais pourrait puiser dans la fierté de ses racines et y apporter sa contribution, petite soit-elle.
Le Kasaï, terre de diversité et de beauté, est une région de promesses pour ceux qui savent voir au-delà des difficultés. Que ce soit dans le domaine culturel, économique ou social, des espaces se dessinent pour accueillir les initiatives de ceux qui, comme Nana Kapinga, voient en ce retour aux sources un geste porteur de changements.