Le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, a prononcé mardi 14 novembre le dernier discours de son quinquennat sur l’état de la nation. Devant les deux Chambres du Parlement réunies en congrès, le président a pris plus de deux heures pour parler de ses réalisations depuis qu’il est à la tête de la République démocratique du Congo.
De ce discours marathon aux allures de campagne électorale, on peut mentionner trois points :
1. C’est un discours qui marque la fin du mandat de Félix Tshisekedi comme président de la République. Et s’il n’est pas réélu le 20 décembre, ce ne sera plus lui qui prononcera le discours sur l’état de la nation en 2024 ;
2. La salle de congrès du Palais du peuple était remplie non seulement de députés et sénateurs, mais aussi de faiseurs de bruits visiblement recrutés pour la circonstance, rien que pour applaudir et chanter les louanges du chef de l’État sortant. Cette pratique n’est pas nouvelle : elle existait également à l’époque de Joseph Kabila ;
3. Dans une salle de congrès acquise à sa cause, Félix Tshisekedi a dressé son bilan de cinq ans de son mandat, en énumérant différentes réalisations, avant de terminer son propos par cette phrase : « Vous avez donc le choix entre repartir de zéro ou consolider les acquis ! » En d’autres termes, l’homme souhaite rester au Palais de la nation pour un second mandat. Et là, ce n’est pas le Parlement qui décidera, mais plutôt le peuple congolais.
Par ailleurs, ce dernier discours du quinquennat de Félix Tshisekedi marque également la fin de la législature des députés et sénateurs actuels. En effet, dès le dimanche 19 novembre, ils seront tous en campagne électorale et ne pourront plus siéger comme parlementaires. Ainsi, tous les mandats électifs obtenus aux élections de 2018 sont remis entre les mains du souverain primaire qu’est le peuple congolais. C’est bien lui qui décidera de qui le dirigera ou le représentera les cinq prochaines années.