Les élections du 23 décembre prochain sont sujettes à polémique, suite à plusieurs contestations dont celles des opposants. Parmi elles, la problématique de la très contestée machine à voter. Mais aussi la question du fichier électoral dont l’intégrité est jugée douteuse. De nationalité française, Benoit Alméras est un ancien employé d’une ONG basée au Congo. Il a compilé des données du site internet de la Céni et en a fait une analyse qu’il restitue sous forme d’infographies.
Le corps électoral de 2018 est composé de 40.287 387 individus. Selon les calculs d’Alméras, sa taille a augmenté de plus de 55% depuis 2006. Un chiffre impressionnant qui doit correspondre, plus ou moins, à la croissance de la population. C’est le premier enseignement de l’analyse.
Plus d’électeurs à convaincre
Evidemment, cet accroissement du corps électoral est un défi pour la Céni et les candidats eux-mêmes. Puisqu’alors que l’ensemble du corps électoral s’élevait à plus ou moins 25 millions d’électeurs en 2006, ce chiffre est passé à plus de 40 millions en 2018. Soit une augmentation de plus de 37%. Ainsi, à différents échelons, les candidats devront fournir plus d’efforts pour convaincre un électorat en forte croissance.
Les candidats députés nationaux devront eux en moyenne récolter 80.000 suffrages pour être élus.
Croissance du corps électoral par ancienne province
Le corps électoral est obtenu en additionnant le nombre d’électeurs pour une même province. Trois anciennes provinces (le Kasai-Oriental, le Katanga et le Maniema) ont vu une importante croissance de leurs corps électoraux respectifs.
Retrouvez l’analyse complète de Benoit Alméras en cliquant ici.
PS : Ces analyses ont été faites sur la base du fichier électoral non révisé du mois d’août
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