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Les « Forces du progrès » : une milice politique à démanteler !

Après l’accession de Félix Tshisekedi au pouvoir, une frange radicale de militants de son parti, UDPS, s’est structurée en groupe de pression. Sous l’appellation « Forces du progrès », ces militants avaient au départ pour objectif de défendre le président face à ses détracteurs. Puis, au fil du temps, ils ont sombré dans des dérives et des violences qui aujourd’hui menacent la stabilité et la démocratie dans notre pays.

Les « Forces du progrès » trouvent leur origine dans les « Parlements debout », des rassemblements populaires où les militants de l’UDPS débattent des enjeux et de l’actualité politiques du pays. D’autres sources affirment qu’elles seraient une branche de la Ligue des jeunes de l’UDPS.

Du militantisme à la violence politique

Initialement conçus comme des espaces de discussions idéologiques de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), ces forums se sont rapidement la radicalisés. Un durcissement constaté surtout à l’époque du bras de fer entre le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et le Cap pour le changement (Cach)  de Félix Tshisekedi, avant la création de l’Union sacrée.

Cette radicalisation des militants a commencé à se traduire par une série d’actes de violence dirigés contre ceux qui sont perçus comme des opposants ou des critiques du président Tshisekedi. Cela a eu pour conséquence d’exacerber les violences politiques dans le pays. Le dernier cas le plus médiatisé a été l’accrochage survenu entre ces militants des Forces du progrès et la garde rapprochée de l’ancien président Joseph Kabila en plein centre-ville de Kinshasa. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés et condamnés. Mais le mal n’a pas été éradiqué. Les Forces du progrès conservent toute leur capacité de nuisance.

Malheureusement c’est du déjà vu !

L’existence des « Forces du progrès » comme bras armé du parti au pouvoir n’est pas une nouveauté en République démocratique du Congo. Avant elles, le PPRD de Joseph Kabila, disposait lui aussi d’une structure de jeunes similaire dénommée « les bérets rouges ». A leur époque, ils ont perpétré des actes de violences et d’intimidations politiques au nom du régime de Joseph Kabila. Ils ont joué un rôle majeur pour contrer les manifestations organisées par l’opposition.

Il est urgent de mettre fin à ces dérives politiques qui menacent notre démocratie. Il faut que cesse l’utilisation abusive de la jeunesse par les partis au pouvoir. Si le droit à la défense des idéaux politiques est légitime, l’usage de la violence et de l’intimidation pour imposer des vues politiques est inacceptable. L’impunité avec laquelle ces jeunes gens commettent leurs actes indique un laxisme profond de l’autorité de l’État, qui peine à contenir ces excès.

 

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