Une femme Première ministre, cela a dû susciter de l’espoir pour le redressement du pays. À ce jour, cet espoir est-il en train d’être déçu ? Investi le 11 juin 2024, le gouvernement Suminwa a totalisé ses 100 jours, et on ne voit aucune différence avec le passé.
Avec la situation difficile que nous continuons à vivre dans le pays sous le gouvernement Suminwa, les femmes ont désormais l’occasion de mettre de l’eau dans leur vin. Elles sont elles-mêmes témoins que la gestion du gouvernement par une femme, compétente soit-elle, n’est pas si différente de celle des hommes que nous avons toujours déplorée. Du moins jusqu’à présent.
Les mêmes discours !
100 jours après son investiture, le gouvernement Suminwa arbore encore le même chapelet de bonnes intentions. Les mêmes discours… Certains me diront que notre Première ministre a encore beaucoup de temps pour mieux faire. Je suis bien d’accord. Seulement voilà, les Congolais s’impatientent. Et la tradition politique voudrait que tout mandat ou tout gouvernement soit aussi jugé dans ses 100 premiers jours. Voir les signaux qu’ils donnent dans la gestion.
Or, jusqu’à présent, la situation dans le pays reste la même comme par le passé. Le coût de la vie est toujours intenable en raison des flambées des prix des produits de première nécessité. Le taux du dollar refuse de revenir sur terre. Sa tendance est même à continuer la montée. Dans l’Est, le Rwanda occupe toujours une partie de notre territoire.
Et si madame Suminwa avait quelques soucis ?
Du coup, des questions peuvent se poser sur la Première ministre Judith Suminwa. Bien sûr, nul ne doute de ses capacités et de sa volonté à bien travailler. Mais a-t-elle les mains libres pour prendre des décisions qui s’imposent ? A-t-elle à sa disposition les moyens de sa politique ? Lui met-on des bâtons dans les roues ? … Autant d’interrogations auxquelles elle seule connait la réponse.
Et comme elle ne s’en plaint pas jusqu’à présent, nous osons croire qu’elle ne fait pas face à ce genre d’obstacles. Mais si jamais on l’empêche de bien faire son travail, si jamais elle est privée volontairement de moyens de sa politique, je pense qu’elle ferait mieux de démissionner à temps, pour préserver son honneur et sa crédibilité…