Depuis environ trois ans, des pages Facebook poussent comme des champignons dans l’espace Grand Kasaï. Leur particularité : diffuser les images de multiples infrastructures en construction : routes, bâtiments, aéroports… Problème : que deviendront ces pages une fois toutes ces infrastructures achevées ?
Faites juste un tour sur Facebook en tapant des mots-clés tels que Tshilejelu, routes, Kasaï, infrastructures, Safrimex, etc., et vous en aurez à revendre. Je me refuse à mentionner les noms de ces pages, de peur de paraître comme si j’étais en conflit avec elles. Je n’ai absolument rien contre ces pages. D’ailleurs, elles témoignent de la vitalité de l’utilisation de Facebook dans l’espace Grand Kasaï. Seulement voilà, il y a lieu de s’interroger sur l’avenir de toutes ces pages. Je crains qu’elles ne puissent manquer de contenus lorsque la construction des infrastructures sera terminée.
Condamnées à disparaitre ?
A Mbujimayi par exemple, presque toutes les routes qui devaient être asphaltées ou réhabilitées le sont déjà, du moins la majorité. Et je peux vous assurer que beaucoup de pages Facebook, qui n’avaient que cela comme ligne éditoriale, n’ont plus de contenus. Elles végètent désormais. Tout ce qu’elles font actuellement c’est publier, republier, re-republier à longueur de journées des photos de ces nouvelles routes de la ville. Elles le font d’ailleurs en se plagiant les uns les autres. Une même image, vous la retrouvez dans toutes les publications, souvent sans autorisation de celui où celle qui en détient le droit d’auteur. Et à ce rythme, je parie que dans un ou deux ans, le contenu intéressant fera défaut. A moins que les tenanciers de ces pages ne trouvent d’autres orientations. Sinon, elles seront vouées à disparaitre.