Chacun a un pays ; et mon pays c’est la RDC. Devant les atrocités qui se jouent dans l’est de mon pays, je ne peux me taire. Ces millions de déplacés, ces femmes violées, ces territoires occupés par des militaires rwandais ! Qui peut tolérer ça dans son pays ?
Aujourd’hui, le monde entier sait que c’est l’armée de Kagame qui fait la loi dans l’est de la RDC. Tous les rapports de l’ONU l’ont prouvé. Et vous voulez qu’on se taise ? Pourtant, comme pour se moquer de nous, on nous dit de négocier !
Pendant que les populations rwandaises vivent en paix, les nôtres pleurent tous les jours et ne savent à quel saint se vouer. Le deuil est devenu leur lot quotidien. Les enfants rwandais vont à l’école et s’amusent en récréation les mains en poches, tandis que les enfants congolais, eux, sont obligés de fuir et de se cacher devant les bombes rwandaises. Et on nous dit de négocier !
Des Congolais en détresse
Affamés, démunis, parfois malades, visages émaciés, les nôtres errent comme des étrangers dans leur pays. Ils versent des larmes et se sentent abandonnés par Kinshasa et par la communauté internationale. Ils voient cette « communauté internationale » dépenser des centaines de milliards d’euros et de dollars pour l’Ukraine, mais rien ou presque pour le Congo. Nos compatriotes de l’Est ont tout perdu dans la guerre. Par-dessus tout, une vaste portion de leur territoire est occupée et administrée par le Rwanda. Et on nous dit de négocier ! De négocier ce qui est à nous !
Oui, on peut négocier ! Les négociations sont tout ce qu’il y a de plus facile pour mettre fin à un conflit. Seulement voilà, nul État sérieux au monde ne négociera sa propre souveraineté, ni son indépendance en tant que nation. Car, en réalité, ce qu’on demande à la RDC c’est la reddition devant l’armée rwandaise et non la négociation. Kigali doit d’abord retirer ses troupes de notre territoire, ensuite les négociations seront possibles avec le M23.
De toute façon, qu’on le veuille ou non, tôt ou tard, sous Tshisekedi ou sous un autre président congolais, un jour les FARDC bouteront les forces rwandaises hors du territoire de nos ancêtres.