article comment count is: 0

Controverse autour de la décision de Constant Mutamba sur l’homosexualité

Le nouveau ministre de la Justice a, dans un communiqué, instruit au procureur général près la Cour de cassation d’engager des poursuites contre ceux qui font l’apologie de l’homosexualité. Une décision qui fait couler beaucoup d’encre. Pour certains, la décision de Constant Mutamba est arbitraire. Tandis que pour d’autres, la mesure du nouveau ministre de la Justice est bel est bien conforme aux lois de la RDC.

Sitôt nommé à la tête du ministère de la Justice, la première décision de Constant Mutamba fait débat. Certains la soutiennent, d’autres la jugent inconstitutionnelle.

Avant de revenir sur la polémique autour du communiqué du ministre, revenons un peu en arrière pour mieux comprendre le contexte. Tout a commencé quand une association des homosexuels et bisexuels s’est plainte auprès de la Commission nationale de droits de l’homme (CNDH) pour plaider en faveur du respect de leurs droits. Ce qui a provoqué de nombreuses réactions sur la toile. La majorité des réactions s’opposait à la démarche de cette association.

Les avis contre la décision du ministre de la Justice

Il faut dire que la loi congolaise est muette concernant la pratique de l’homosexualité en RDC. D’ailleurs, c’est l’argument de ceux qui dénoncent la décision de Constant Mutamba, qu’ils qualifient d’arbitraire. C’est notamment le cas de Me Jean Claude Katende, président national de l’Asadho, qui se demande sur quelle disposition légale se base la démarche du ministre. Pour lui, il faut d’abord commencer par initier un projet de loi dans ce sens. C’est également l’avis de plusieurs autres internautes.

Ceux qui soutiennent la décision de Mutamba

Contrairement à ceux qui s’opposent, d’autres Congolais estiment que la décision du ministre trouve son fondement dans nos lois. Les uns s’appuient sur l’article 176 du code pénal. Selon cette disposition, quiconque aura publiquement outragé les mœurs par des actions qui blessent la pudeur, sera puni d’une servitude pénale de huit jours à trois ans.

Et donc, ceux qui soutiennent la position du ministre de la Justice affirment que plusieurs dispositions de nos lois prennent en compte la question de l’homosexualité. Allant dans le même sens, d’autres personnes affirment que l’homosexualité est contraire à nos us et coutumes, qui du reste font partie de nos sources de lois.

En fin de compte, la question sur l’homosexualité n’est pas clairement définie par nos lois. C’est peut-être une occasion de régler cela une fois pour toute.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion