Augustin Kabuya avait pourtant promis que les choses iraient le plus vite possible compte tenu des urgences dans le pays. Aujourd’hui, plus de 30 jours après sa désignation comme informateur, la nomination d’un nouveau Premier ministre se fait toujours attendre. Pendant ce temps, la crise économique s’amplifie et la guerre fait rage dans l’est du pays.
Franchement, le peu d’espoir placé en la réélection de Félix Tshisekedi commence à s’estomper. Comme dans son premier mandat, on a l’impression que les choses fonctionnent de la même manière, avec la même léthargie et que rien ne semble changer. A mon avis, les signaux que renvoie le régime aux Congolais ne rassurent pas pour la suite.
Je me demande pourquoi l’identification de la majorité parlementaire (qui aurait dû être une simple formalité), prend tant de temps ! Pourtant, le pays attend avec impatience la formation d’un nouveau gouvernement pour s’attaquer aux problèmes urgents tels que le taux de change, le chômage, l’instabilité économique et surtout la guerre qui s’éternise dans la partie Est de notre pays.
Ça bloque en raison des conflits d’intérêts politiques ?
Même si l’informateur ne peut le dire ouvertement, on peut facilement deviner pourquoi il met du temps à remettre son dernier rapport au chef de l’État. C’est certainement que les alligators de l’Union sacrée refusent d’accorder leurs violons sur les dividendes qu’ils veulent tirer du fait d’avoir soutenu Félix Tshisekedi à la présidentielle du 20 décembre 2023. Augustin Kabuya essaie de justifier le retard en prétextant le fait que la Cour constitutionnelle n’a pas encore proclamé la liste définitive de députés nationaux élus. Pourtant, tout le monde sait que la fameuse liste définitive ne viendra pas changer grand-chose à la configuration actuelle à l’Assemblée nationale.
Encore une fois, c’est la preuve que cette classe politique n’a aucun sens de l’urgence et des priorités pour le pays. De quoi s’interroger sur le patriotisme de nos politiciens face à la souffrance du peuple. Aujourd’hui, les 30 jours constitutionnels accordés à l’informateur sont passés. Quand bien même ce délai est renouvelable une fois, personnellement je suis déçu. Je ne m’attendais pas à ce que les consultations de Kabuya aillent au-delà du 7 mars.
Ça prend trop de temps. Surtout que si un nouveau Premier ministre était nommé aujourd’hui, il mettrait lui aussi des semaines pour désigner ses différents ministres. Du coup, le nouveau gouvernement du deuxième mandat de Félix Tshisekedi risque de se faire attendre encore longtemps…