Des matériels électoraux de la Céni entièrement consumés mercredi 29 novembre 2023 en territoire de Bolobo dans la province de Mai-Ndombe. La mauvaise nouvelle a été confirmée par la Céni elle-même. La Centrale électorale y a perdu des ordinateurs, des isoloirs, des dispositifs électroniques de vote… Bref, des kits électoraux pour les scrutins du 20 décembre.
Quand on connaît combien coûte le processus électoral au Trésor public, perdre tout un entrepôt de matériels électoraux, c’est inacceptable, quelle qu’en soit la raison. Tout le monde sait qu’il y a des sites qui, de par leur importance et leur sensibilité, requièrent des mesures de sécurité particulières. C’est le cas par exemple des dépôts de carburant, des poudrières, des aéroports, etc.
Je pense que les propriétés de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) rentrent dans la catégorie des sites sensibles. Du coup, en cette période électorale, comment expliquer que tout un entrepôt brûle avec des matériels de vote, à moins d’un mois des élections ? Le site n’était-il pas protégé par la police ? Qu’adviendra-t-il des habitants de Bolobo si jamais il n’y a pas de kits électoraux de substitution ? En attendant les conclusions de l’enquête, rien que les circonstances de ce sinistre suggèrent un acte délibéré et un sabotage.
Et même si cet incendie ne serait pas criminel, les autorités locales de Bolobo et de l’antenne de la Céni sur place, sont de toute façon coupables de négligence. Elles auraient dû prendre toutes les dispositions pour parer à toute éventualité. Ces matériels électoraux sont payés avec l’argent du pauvre contribuable congolais. Rien ne peut justifier leur destruction par le feu.