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D’influenceur à acteur politique : le parcours de Jean Félix Mwema

Très connu dans les milieux des jeunes comme formateur et motivateur, Jean-Félix Mwema Ngandu s’est porté candidat aux législatives nationales et provinciales dans le Haut-Katanga. De passage à Kinshasa pour la convention de son parti, Alternative citoyenne, dont il est membre du bureau politique, il nous a accordé une interview.

Habari RDC : aujourd’hui, vous vous lancez en politique. Comment expliquez-vous cette transition ?

Jean-Félix Mwema : je pense que par ma formation, j’ai été prédisposé à occuper des fonctions politiques. Je suis consultant certifié dans le domaine de la gouvernance. J’ai créé des initiatives qui ont permis de former des centaines de jeunes au leadership, jeunes qui aujourd’hui ont créé et dirigent des initiatives locales. Après des années sur le terrain, j’ai constaté que l’écosystème dans lequel nous évoluons nécessitait que les acteurs du développement soient présents là où se prennent les décisions pour influer sur les politiques publiques et les faire correspondre à la réalité du terrain.

On vous a vu protester par exemple contre le retrait du passeport semi-biométrique. Une campagne qui a porté nombre de ses initiateurs dans l’arène politique. N’y aurait-il pas une part d’opportunisme dans le fait que beaucoup d’influenceurs se lancent en politique ?

Ce n’est pas faux que beaucoup de gens arrivent par opportunisme en politique, mais pour les autres, c’est la continuité d’un combat, d’une cause qui les y mène. J’ai travaillé dans des structures qui ont accompagné les jeunes des partis politiques et mes prestations actuelles tournent autour des questions de gouvernance et de participation des jeunes aux processus de prise de décision.

Il est clair que si je m’engage aujourd’hui en politique, c’est le résultat et la conséquence de toutes ces interactions qui, tout au long de mon parcours, ont fondé chez de nombreux jeunes, l’assurance que je suis une personne qualifiée pour porter leurs revendications dans les instances où, leurs problèmes sont abordés. Car, parler des jeunes sans les jeunes eux-mêmes, ne permet généralement pas de faire bouger les lignes.

En 2019, une rumeur disait que vous étiez candidat gouverneur de la ville de Kinshasa. Est-ce qu’on peut dire aujourd’hui que cette campagne a pesé dans votre choix ?

J’aborde toujours cette question avec le sourire. Je me réveille un bon matin et j’apprends que des groupes spontanés se sont constitués pour porter ma candidature à ce poste. Je n’avais jamais été consulté au préalable. C’est cette conviction qu’on a en la capacité de quelqu’un à vous représenter, à vous mobiliser pour lui, qui m’a interpellé et poussé à réfléchir sur le choix à opérer.

J’ai formé des leaders qui aujourd’hui dirigent des organisations de jeunes à fort impact et qui créent le changement dans leurs communautés à travers leurs idées et initiatives. Que ces mêmes leaders vous portent à créer le même impact dans l’arène politique en leur nom est le combat pour lequel je milite aujourd’hui.

Un dernier mot ?

Je ne me présente pas que comme le candidat des jeunes. Je pense qu’il faudrait se mettre dans l’optique de l’espoir qu’il faut redonner aux masses, en leur garantissant des conditions de vie proportionnelles à nos ressources. C’est dans cette dynamique que je m’inscris et j’espère mener à bien ce combat au niveau de l’Assemblée nationale.

 

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Les commentaires récents (2)

  1. Le Domestique National, Le choix parfait de la jeunesse.

    Jean Félix MWEWA NGANDU prêche toujours par des exemples , ce genre des dirigeants qu’il nous faut .