Beaucoup d’entre eux se glorifient d’avoir décroché leurs diplômes à l’Ifasic. Pourtant, en pratique, ils font rarement preuve de professionnalisme. Aucune éthique, aucun respect des règles de la profession. Mais ils disposent d’une audience parfois plus large que celle des médias sérieux.
Nous nous interdisons ici de mentionner leurs noms, mais vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Quand on dit que le Congo va mal, ce n’est pas que du fait des politiciens. Dans les médias c’est tout aussi pire. On a aujourd’hui une génération de journalistes mercenaires, payés par des politiciens pour insulter et nuire aux adversaires politiques.
Quand des politiciens ont les journalistes dans leurs poches
Avec son humour captivant, le twitto Litsani Choukran disait dans un tweet : « La guerre est déclarée. Chacun avec ses députés, ses journalistes, ses médias, ses mouvements citoyens et ses églises… »
Bien sûr, je ne doute pas un seul instant que de vrais journalistes professionnels existent au Congo. Je parle plutôt de ceux qui font la honte du métier. Leur motivation c’est faire le buzz, gagner plus d’argent en dénigrant les autres, vivre une vie de luxe. Ils sont les champions du « coupage ».
C’est une triste réalité lorsqu’on peut acheter des journalistes et les mettre au service d’un homme ou d’un parti politique. Certains de ces hommes des médias véreux tiennent des chaînes You Tube très suivis et sont également très influents sur Twitter. Le contenu de leurs messages c’est la diffamation, l’arrogance, les infos non vérifiées, la propagande, les discours de haine, la manipulation de l’opinion… le tout au profit de leurs bailleurs de fonds…
Confondre l’amateurisme et la liberté d’expression
Parfois, ces fameux journalistes n’hésitent pas à s’insulter entre eux-mêmes par réseaux sociaux interposés. Un internaute ironise en parlant de « bagarre entre journalistes prépayés ». Et chaque fois qu’on ose dénoncer leurs amateurisme et bassesse, ils crient à la violation de la liberté d’expression.
Récemment, le gouvernement congolais a organisé les états généraux de la communication et des médias. J’ose espérer que les résolutions issues de ce forum permettront d’assainir la presse congolaise. Il faut confisquer le micro et la plume à tous ces politiciens déguisés en journalistes.