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#JournéeDesFemmes : Education, respect de la loi, modèles… Des choses simples pour améliorer l’égalité homme-femme

De la journée internationale des droits de la femme, la RDC est passée ces dix dernières années, à célébrer le mois entier de la femme. L’idée, en 2018, est de passer le message de l’autonomisation de la femme rurale en tant que pilier de l’économie congolaise. Mais on oublie la femme du village, des localités lointaines, qui n’a pas accès à l’instruction ou qui a abandonné l’école.

L’idée de la valorisation de la femme me paraît bonne d’autant car il n’existe pas de capacités intellectuelles rattachables à un sexe uniquement. Mais lors des célébrations du mois de la femme, on a tendance à en rester sur le festif et le cérémonial. Beaucoup plus de pagnes, de défilés, de discours revendicatifs plutôt que des actions qui changent les choses de manière pratique.

Si les femmes ordinaires en restent là, c’est sans doute la faute aux dirigeants un peu résistants par rapport à l’évolution de la loi. La Constitution de la RDC, en effet, consacre l’égalité entre homme et femme dans l’accès aux responsabilités publiques. Égalité, et non favoritisme. Nous pensons que le processus de libération de la femme des contraintes culturelles et sociales qui la veulent ménagère et simplement mère doit continuer et nous avons une grande responsabilité commune. Il s’agit d’encourager l’accès des femmes à l’éducation, dans les mêmes conditions que les hommes, mais en veillant à ce que les jeunes filles ne tombent en chemin. Une grossesse, par exemple, a la fâcheuse conséquence de presque condamner la jeune fille à l’abandon scolaire, alors que l’« engrosseur », quant à lui, poursuit normalement ses études.

Traiter de manière égale tous les enfants

Il s’agit de résoudre ce genre de défis, car la déperdition scolaire est importante en RDC. Dans le Haut-Katanga par exemple, moins de 35% de finalistes du secondaire sont des filles. Denise Mahewu est mariée et mère. Elle est journaliste à Radio Okapi, une radio onusienne à Lubumbashi, et membre de l’Union congolaise de femmes de médias (Ucofem). Dans un entretien, le 1er mars, elle a insisté sur certains fondamentaux du succès de l’émancipation de la femme. « L’éducation commence dès le bas âge. Les parents ont la responsabilité de traiter comme égaux leurs enfants, sans traiter les filles comme les moindres de tous avec des travaux exclusifs », explique-t-elle.

L’autre défi est de montrer des exemples de femmes qui réussissent dans la vie grâce à leur travail ou à leurs études aux jeunes filles. Les études, en fait, ne devraient pas uniquement viser pour les femmes, à ressembler un jour à telle ou telle autre leader. Mais n’est-ce pas déjà une bonne motivation que d’avoir des références ? Pourtant, en milieux ruraux, la femme mise au centre des célébrations du mois de la femme, semble condamnée à rester à la cuisine. C’est à celle-là qu’on raconte des théories presqu’insaisissables comme l’égalité entre homme et femme, avec tous les risques de divisions que cela représente dans ces milieux presque déshérités de la RDC. Ce n’est donc pas avec des défilés, suivis de fêtes et de discours féministes, mais aussi de discours des dirigeants incapables d’appliquer la parité prévue dans la Constitution, que les choses vont s’améliorer. Il faut des actions, des contraintes et des personnes véritablement respectueuses des lois.

 


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Les commentaires récents (1)

  1. L’important c’est quand les femmes comprennent sagement que c’est la compétition qui l’emporte, pas dans les discours portant le doigt accusateur mais les actions positives … Palpables …. Courage et bonne fête à la mama.