Le harcèlement sexuel ainsi que les violences sexuelles sont un vrai problème en RDC. Cette situation a de graves conséquences psychologiques et physiques chez les victimes qui souvent connaissent les auteurs. Ces agressions ont lieu dans tous les espaces de vie comme en famille, à l’école, en couple, dans le milieu du travail et même dans les espaces publics.
Avec une population estimée à 85 millions d’habitants, dont 52% de femmes, la RDC est un des pays qui connaît le plus fort taux de violences envers les femmes, qui constituent un réel problème sociétal. Selon le rapport de 2016 du ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, deux femmes sur trois en sont victimes. Ces harcèlements sexuels qui sont à la deuxième position sur la liste des abus sexuels après les viols ne sont pas pour autant traités comme il se doit dans les politiques de lutte contre les violences faites aux femmes.
Le harcèlement sexuel existe bel et bien dans notre société. Les femmes harcelées qui portent plainte contre leurs auteurs doivent être prises au sérieux pour encourager celles qui le sont et qui le seront à dénoncer cet acte délinquant. Car les poursuites des auteurs sont subordonnées à la plainte de la victime.
Sur l’étendue du pays, les victimes de harcèlement sexuel sont méfiantes à l’idée de porter plainte, notamment à cause du risque de représailles. En effet, la protection des victimes pour les cas de violences sexuelles est très faible, voire inexistante. Finalement, les familles ou les leaders des communautés incitent très souvent les victimes à accepter un règlement à l’amiable avec les auteurs de viols, qui finissent en général par circuler librement. Fréquemment, la victime ne reçoit personnellement aucun dédommagement, c’est la famille qui en bénéficie.
Ce n’est pas pour plaire à la société que le législateur congolais a, dans la loi numéro 06/018 du 30 juillet 2006 modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal congolais, dite loi sur les violences sexuelles, inséré l’infraction de harcèlement sexuel comme violence sexuelle. Chères autorités, aidez les femmes harcelées à rentrer dans leurs droits car les femmes n’ont pas intérêt à dénoncer le harcèlement sexuel si cela n’est vrai. Elles risquent de mettre leur dignité et leur réputation à la merci du public. Sanctionnez les auteurs de harcèlement sexuel pour leur prouver que c’est un acte interdit et punissable.
C’est pourquoi,
Nous, femmes de Habari RDC :
– Nous nous engageons à lutter contre le harcèlement sexuel dans toutes ses formes.
– Nous nous engageons à parler ouvertement sur Habari RDC du harcèlement et à le dénoncer.
– Nous nous engageons à publier les témoignages de victimes afin de montrer les natures diverses des agressions subies par les femmes en RDC.
– Nous sommes prêtes à aider les femmes harcelées qui ont parfois honte ou peur de dénoncer le harcèlement sexuel à le faire devant les autorités compétentes.
– Nous disons non au harcèlement sexuel et nous le condamnons avec la dernière énergie
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Merci pour ce discours courageux et ambitieux de nos femmes habaristes. Courage…