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Kinshasa, notre capitale du désordre

Il suffit de voyager non seulement en Europe, mais aussi dans les pays frontaliers pour comprendre combien notre capitale Kinshasa est pleine de désordres. Souvent je me pose cette question : pourquoi nos autorités qui voyagent beaucoup en dehors du pays, sont incapables d’appliquer chez nous les bonnes pratiques qu’elles voient à l’étranger ?

A Kinshasa, le désordre est observable partout : dans les marchés, dans les arrêts bus, le long des rues et même dans les caniveaux ! Pour entrer dans un bus on se bouscule, on s’insulte, on se bagarre. Et on en sort avec des habits salis comme s’ils étaient frottés au sol. Dans un marché, on se marche dessus, on veut être servi le premier, même s’il n’y a pas beaucoup de monde. Et dans le cafouillage ainsi créé, certains perdent leurs porte-monnaie.

Dans les restaurants, surtout ceux de fortune appelés « malewa », le reste de tout ce qu’on mange ou qu’on boit, est jeté dans la rue ou dans les caniveaux. Emballages de chikwangue, ordures ménagères, bouteilles plastiques… tout finit sur la chaussée ou dans les caniveaux. Et les habitants sont les premiers à se plaindre des caniveaux bouchés par eux-mêmes.

Et l’aéroport ?                                       

Quand vous venez de l’étranger ou des provinces, le désordre de Kinshasa commence par l’aéroport. Vous trouvez une multitude d’individus qui ne devraient pas être-là si c’était un aéroport sérieux. Des photographes, des porteurs, des gros-bras, des badauds… Et surtout des vendeurs et des cambistes ambulants. Ils vous proposent des ceintures, des montre-bracelet, des crédits téléphoniques…  Ils vous suivent, vous poursuivent, vous harcèlent, vous obligent d’acheter. Tout ça dans les installations de l’aéroport.

Un autre désordre est à l’extérieur de l’aéroport, lorsque vous devez prendre un taxi pour vous rendre en ville. Les motos-taxis et les voiturettes foncent sur vous, rodent autour de vous. Et le prix de la course n’est pas fixe. Il dépend de votre apparence ou du lieu de votre provenance. Si vous venez d’Europe ou si vous avez une apparence de bourgeois, attendez-vous à secouer votre porte-monnaie. Souvenez-vous : c’est Kinshasa.

Sur les routes de Kin

En route vers la ville, vous en voyez de toutes les couleurs. Des bagarres, des rafles de téléphones portables, des « chariot-men » transportant des immondices, des vendeurs avec leurs marchandises étalées à même le sol, sur la chaussée ou sur le trottoir ; des chauffeurs de taxi qui n’hésitent pas à prendre le sens interdit, créant d’énormes embouteillages… Juste du n’importe quoi.

Ma question est celle de savoir : notre président qui passe son temps dans les avions en direction ou en provenance de l’étranger, ça coûte quoi d’imposer l’ordre et la discipline dans nos aéroports, nos rues, nos marchés, nos arrêts bus, nos caniveaux… comme c’est le cas à l’étranger ?

 

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