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Kinshasa sous l’eau : les inondations de 2025 révèlent une crise urbaine profonde

En avril 2025, Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, a de nouveau été frappée par de violentes inondations. Des quartiers entiers se sont retrouvés engloutis sous les eaux, causant des pertes humaines, des destructions matérielles importantes et mettant en lumière une crise urbaine de plus en plus critique.

Des pluies intenses, mais pas inédites

Les pluies diluviennes qui ont frappé Kinshasa ne sont pas nouvelles : elles s’inscrivent dans un cycle de précipitations saisonnières de plus en plus imprévisibles en raison du changement climatique. Mais cette année, l’intensité et la durée des pluies ont dépassé les prévisions. En quelques jours, des dizaines de millimètres d’eau se sont abattus sur la ville, saturant les sols et les systèmes d’évacuation.

Un urbanisme à bout de souffle

Kinshasa, avec ses quelque 17 millions d’habitants, connaît une croissance urbaine fulgurante et largement non planifiée. Les constructions anarchiques dans les zones inondables, l’absence de systèmes de drainage efficaces, la déforestation urbaine, et la faiblesse des infrastructures contribuent à l’aggravation des inondations. Chaque année, les mêmes quartiers – souvent les plus pauvres – sont les plus durement touchés.

Une crise sociale et sanitaire

Les inondations ne se contentent pas de détruire des habitations : elles provoquent également des coupures d’eau et d’électricité, détruisent les routes, et facilitent la propagation de maladies hydriques comme le choléra. Pour les habitants, c’est une double peine : perte de biens et risques sanitaires accrus. Et dans une ville où les services sociaux sont débordés, les réponses d’urgence sont souvent lentes et insuffisantes.

L’appel à une refondation urbaine

Ces inondations de 2025 ne doivent plus être considérées comme des catastrophes isolées, mais comme les symptômes visibles d’une crise urbaine structurelle. Kinshasa a besoin d’un plan de résilience à long terme, incluant :

  • Une cartographie des zones à risques et un moratoire sur les constructions illégales,
  • La réhabilitation des systèmes de drainage et des berges des rivières,
  • Une politique de logement social digne pour les plus vulnérables,

Une gouvernance urbaine plus inclusive et transparente.

 

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