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Kisangani : le paradis terrestre délaissé

Jadis troisième ville de la RDC par sa beauté et ses infrastructures, aujourd’hui Kisangani a tout perdu et n’est restée troisième ville que de nom. Cette ville qui autrefois était l’une des meilleures destinations pour les touristes et les vacanciers, est devenue quasiment indésirable en raison de l’insécurité, du manque d’électricité et d’infrastructures, etc. 

Kisangani a tout ce qu’il faut pour être un paradis terrestre. Je dirais que c’est déjà un paradis, mais abandonné ! Malgré, les difficultés, la vie y est belle. Les marchés sont toujours bien fournis en denrées alimentaires. Haricots, poissons, pondu, lutuma… Ici on mange bio. Les Boyomais aiment bien leur ville. Ce qui manque à Kisangani, c’est la volonté politique pour changer les choses.

La ville de grands leaders 

Faut-il rappeler que Kisangani a été le berceau de départ de plusieurs acteurs politiques et autres grands leaders qui ont marqué l’histoire de notre pays. C’est la ville de Henry Morton Stanley, Patrice Emery Lumumba, Antoine Gizenga, Roger Lumbala, Jean-Pierre Bemba, Jean Pierre Ondekane, Laurent Mosengwo, Koffi Olomide, pour ne citer que ceux-là. Paradoxalement, cette ville qui a offert tant d’opportunités à de nombreux Congolais, n’a jamais produit un leader local de dimension nationale. 

Plus grave, le niveau de pauvreté et de sous-développement de Kisangani a atteint des proportions incroyables. On dirait que la ville n’a pas de fils et de filles capables de parler en sa faveur, chacun s’occupe de ses intérêts.

Infrastructures insuffisantes 

En termes d’infrastructures modernes, mis à part Kinshasa, plusieurs villes ont beaucoup avancé ces dernières années, laissant Kisangani loin derrière. C’est le cas des villes comme Lubumbashi, Goma et Bukavu. La cité boyomaise, avec environ 2 millions d’habitants, a encore du chemin à faire. La ville a besoin de bonnes routes. Les rares immeubles qui s’y trouvent sont déjà très vieux, à l’exception de  ceux construits récemment par des privés. 

« Kisangani ina pita bulaya » (Kisangani est mieux que l’Europe), disait-on dans la Grande Orientale. Ça c’était il y a longtemps. Aujourd’hui, ce n’est plus la même chose. On ne le dira jamais assez : cette ville mérite mieux, surtout pour son histoire légendaire et ses multiples potentialités négligées.

 

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