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Langage triomphaliste après les élections

Après les élections du 20 décembre, les différents candidats n’ont pas attendu la publication des résultats même partiels pour chanter leur victoire. A l’opposition comme à la majorité au pouvoir, les discours étaient triomphalistes. Beaucoup plus du côté des partisans du candidat Félix Tshisekedi.

Notre feuilleton habituel de La Benevolencija C’est le ton qui fait la panique prend l’exemple de l’élection du porte-parole des étudiants à l’université. Le vote a eu lieu la veille ; et le lendemain, avant la publication des résultats officiels, les candidats Mbuyi et Amani se présentaient déjà en vainqueur du scrutin. Au point de commencer à s’invectiver en termes crus devant leurs électeurs à l’université.

Ce triomphalisme est caractéristique du comportement des candidats et de leurs militants en politique congolaise. La preuve : immédiatement après avoir voté le 20 décembre, les différents candidats tenaient un langage triomphaliste dans la rue et à leurs domiciles. Pour eux, la victoire était déjà acquise et la Céni n’avait qu’à le confirmer sans autre forme de procès. Ils écartaient tout éventualité de défaite.

Raison pour laquelle lorsque la Céni a publié les résultats, les perdants n’ont eu pour réflexe que de les rejeter et de crier à la fraude. En effet, s’autoproclamer gagnant sans attendre l’avis de la Céni, est une attitude qui prédispose à ne jamais accepter sa propre défaite lors de la publication des résultats officiels du vote.

Seule la Céni désigne le vainqueur

La culture démocratique passe par le respect de la loi et de l’institution organisatrice des élections. La loi électorale congolaise n’autorise aucun candidat à s’autoproclamer vainqueur des élections avant que la Céni publie les résultats. Pourtant, c’est tout le contraire qu’on à vu aux élections du 20 décembre 2023. Alors que le vote se poursuivait encore dans plusieurs circonscriptions, certains états-majors des candidats célébraient déjà leur victoire. Et de quelle manière ? En se moquant et en insultant les gens du camp adverse.

Sur les réseaux sociaux, on pouvait lire des déclarations du genre : « C’est notre victoire ! Vous allez fuir ce pays ! » Les uns avançaient des chiffres de 56 ou 60% de voix, les autres de 80 à 90% en faveur de leurs candidats. Le tout en violation de la loi électorale et sans attendre le verdict de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Cette attitude a eu pour conséquence de faire naître des contestations et des soupçons de fraudes électorales parfois souvent sans preuves.

 

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