Dans la capitale congolaise, les fosses septiques ou fosses d’aisances constituent un vrai casse-tête. La plupart sont déjà remplis, parfois jusqu’à déborder. Certains quartiers sentent mauvais à cause de ces vieilles fosses d’aisances, une odeur de toilettes qui attire beaucoup de mouches.
De toute façon, Kinshasa a déjà cessé d’être Kin La Belle depuis des décennies. Outre son insalubrité extrême, vous devez faire face à ces odeurs de fosses d’aisances, mais aussi à des armées de moustiques libérées par des caniveaux bouchés et des eaux usées qui stagnent. Chaque gouverneur qui arrive, promet de rendre la capitale propre, mais n’y arrive jamais.
On les vidange manuellement quand il pleut
A Kinshasa, les camions vidangeurs de fosses d’aisances se comptent sur le doigt d’une main. Et ils coûtent très cher : souvent entre 100 et 300 dollars américains pour un seul service dans certains quartiers. Beaucoup de Kinois n’ont pas une telle somme. Déjà, la vie coûte très cher dans la capitale. Mais comment font-ils pour vidanger leurs fosses septiques ? En fait, ils attendent les pluies nocturnes pour le faire manuellement.
Ainsi, quand il pleut, ils ouvrent la fosse et se mettent à puiser les matières fécales à l’aide d’un seau, puis les déversent soit dans la rue, soit dans le caniveau le plus proche. Et la pluie se charge de charrier ces pourritures vers je ne sais où. Tant pis si le caniveau est bouché quelque part. Du coup, il n’est pas rare, dans certains quartiers à Kinshasa, de sentir une odeur persistante de toilettes la nuit pendant que vous dormez et qu’il pleut. Cela signifie tout simplement qu’on est en train de vidanger à la main une fosse septique dans les parages.
La mentalité pose problème
On utilise parfois du pétrole ou de l’huile moteur usagée pour empêcher la puanteur de se répandre, mais cela ne suffit pas. Kinshasa est tombé très bas. Le bon sens n’existe plus. Les jeunes n’en font qu’à leur tête. Représentez-vous un individu qui se réveille le matin et qui va vider le contenu de son pot à urine dans un caniveau au vu de tous. Et bonjour les mouches, les maladies de mains sales !
Franchement, le Congolais a grandement besoin d’un changement radical de mentalités.