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Félix Tshisekedi : l’administration de la justice demeure un défi de taille en RDC

Lors de son adresse sur l’état de la nation, le président de la République est revenu sur l’administration de la justice en RDC. Selon Félix Tshisekedi, notre justice est encore sur le banc des accusés. Les Congolais continuent à réclamer des garanties d’une bonne et saine administration au sein de la justice, a-t-il déclaré.

Nul n’ignore qu’actuellement la justice congolaise ne rassure pas tout le monde. Chaque fois qu’une décision de justice est rendue, plusieurs personnes dénoncent une   justice instrumentalisée. Le chef de l’Etat a aussi dit que l’instauration de l’Etat de droit et de l’autorité de l’Etat imposent une justice consciente de son rôle et de son indépendance. Là-dessus, je suis d’accord avec lui, mais je me demande pourquoi ce n’est pas toujours le cas trois ans après son accession à la magistrature suprême ?

Réformer et redynamiser l’administration de la justice

J’ai comme impression que le chef de l’Etat s’était beaucoup plus focalisé sur l’Inspection générale des finances que sur les structures de la justice proprement dite. Certes, l’IGF contribue efficacement à l’effort d’assainissement des finances publiques. Mais l’IGF ne peut remplacer l’action du pouvoir judiciaire, comme d’ailleurs le président lui-même l’a reconnu. Il faut donc redynamiser les structures de la justice en faisant des réformes approfondies. Il est vrai que le président a également annoncé qu’il va poursuivre des réformes courageuses sur ce secteur, mais il ne suffit pas de le dire.

Ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat déplore la situation actuelle de l’administration de la justice congolaise. Ce n’est pas non plus la première fois qu’il parle des réformes dans ce secteur. Il faut maintenant agir en prenant des mesures draconiennes, particulièrement à l’égard des animateurs de la justice. Car eux-seuls ont la responsabilité constitutionnelle de dire le droit.

Sanctionner sévèrement les animateurs fautifs

Les problèmes de notre justice est connu des Congolais, y compris du chef de l’Etat. En donnant son discours sur l’Etat de la nation, il a lui-même relevé certains problèmes qui ternissent l’image de notre justice. En effet, parlant des réformes de l’administration de la justice, le président a par exemple dit qu’il mettrait « des hommes qu’il faut à la place qu’il faut ». Bien entendu, il faisait allusion aux animateurs de la justice. À mon entendement, ces mots du premier citoyen de la République veulent simplement dire que certains  animateurs de la justice ne sont pas à leur place.

Les magistrats par exemple se font corrompre au vu et au su de tout le monde. Malheureusement, le Conseil supérieur de la magistrature ne prend pas des mesures disciplinaires exemplaires. Pourtant, cette institution est également chargée de veiller au respect des dispositions constitutionnelles et de sanctionner les magistrats qui se rendent coupables de corruption.

En conclusion, le chef de l’Etat et le gouvernement congolais doivent mettre à la disposition du pouvoir judiciaire, des moyens matériels et financiers nécessaires pour rendre plus efficace l’administration de la justice congolaise.

 

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