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Liberté de la presse : qu’on le veuille ou pas, le blogging s’impose

La reconnaissance ou la protection du blogueur n’est pas un cadeau que nous attendons de qui que ce soit. Pour nous blogueurs, c’est un droit inaliénable. Population, État ou institutions, tout le monde a l’obligation de respecter et de protéger le blogueur au même titre que le journaliste.

Dans certains pays, on entend généralement parler des blogueurs arrêtés ou persécutés. C’est le cas entre autres de l’Arabie saoudite. En octobre 2018, un journaliste a été assassiné au consulat saoudien à Istanbul. Ici chez nous, je connais des blogueurs qui ont été poussés à vivre dans la clendestinité pendant un certain temps pour fuir les menaces des autorités. Leur tort était d’avoir dénoncé des faits pourtant vrais, mais la dénonciation n’a pas plu à certaines autorités. Il faut que ça cesse, car rien n’arrêtera le blogging. Parfois certains journalistes se désolidarisent du blogueur dans les temps difficiles, alors que nous menons le même combat pour la liberté de la presse.

Le blogueur est-il un adversaire ?

Souvent en République démocratique du Congo, le blogueur est considéré comme un opposant, un adversaire, ou un rebelle. Non ! Il n’est ni l’un ni l’autre ! Il est simplement un citoyen qui réclame la liberté d’exprimer ses opinions par la parole, les écrits et les images. Le blogueur est un activiste du net. Certes, les erreurs et les dérapages ne manquent pas dans son travail, mais il ne devrait pas être le seul à porter le chapeau. Parfois, il y a autant de délits de presse dans les blogs que dans les médias traditionels au Congo. Que n’a-t-on pas vu à la radio comme à la télévision lors des élections en RDC ? Des journalistes qui s’insultent entre eux ou qui insultent les adversaires politiques des candidats qu’ils soutiennent. Appels à la haine tribale, outrage à autorités, incitation à la violence… On a vu tout ça sur les médias traditionnels. Pourquoi haïr seulement le blogueur ?

Commettre des erreurs ne fait pas du blogueur ou du journaliste un homme ou une femme à abattre. Il faut plutôt les encadrer et non chercher à les écraser. Car, au nom de la liberté de la presse, qu’on le veuille ou pas le blogging existe et existera.

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