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Loi Mbau n’est pas respectueuse de la femme congolaise !

Le débat sur la proposition de loi sur la dot défraie la chronique et suscite des réaction diverses au sein de la communauté des internautes en RDC. L’initiative du député Daniel Mbau est loin de faire l’unanimité.

Dans une interview à 7sur7.cd, le député Daniel Mbau déclarait : « Nous déposons incessamment une proposition de loi portant modification du code de la famille. Elle touche les questions liées à la personne, aux fiançailles, au mariage, à la polygamie ainsi qu’à la succession. Concrètement, elle fixe le montant maximal de la dot à 500$ en milieu urbain et 200$ dans les milieux ruraux. Elle assure la protection pénale contre les intrusions des tiers des mauvaises foi. ». Suffisant pour embraser la toile, partagée entre les pours et les contres.

Pas de mariage sans dot en RDC

En RDC, la dot constitue un symbole d’alliance entre les familles. Selon nos us et coutumes, la femme devient épouse lorsque la dot est versée partiellement ou intégralement à sa famille. « C’est plus une question d’honneur et de prestige pour soi-même, sa famille et pour la famille de sa dulcinée », écrit Elisée sur Twitter.

Assistant à l’Université de Kalemie, David exprime le même avis : « Le mariage ne peut être célébré que si la dot a été effectivement versée ou du moins en partie.  » S’appuyant sur l’article 361 du code civil congolais livre III qui dispose que le futur époux et sa famille doivent convenir avec les parents de la future épouse d’une remise de biens ou d’argent qui constituent la dot au bénéfice des parents de la fiancée, l’assistant David souligne que la dot a un caractère symbolique.

Une loi irrespectueuse à l’égard de la femme

Il est difficile de légiférer sur la fixation de la dot au risque d’en faire une norme non effective. Pour Vinny Koyagialo, doctorant en droit de l’Université protestante du Congo, la proposition de Daniel Mbau est simplement irrespectueuse envers la femme congolaise.

« La plus grande erreur des jeunes savants est de penser que les questions non résolues sont la preuve de l’incapacité de l’ancienne génération de les résoudre », soutient ce juriste pour qui la fixation du montant de la dot doit uniquement rester du domaine de la coutume et non du droit positif. Comme l’ont si bien dit les Romains : « Là où la Loi n’a pas voulu, elle s’est tue. »

 

« Cet article est écrit avec l’appui technique d’Internews, grâce au financement de la coopération suédoise, l’USAID et la coopération suisse.  Les opinions partagées dans cet article ne reflètent pas nécessairement les vues de l’Agence Suédoise de Développement International (ASDI), de l’USAID, la coopération suisse, ainsi que des gouvernements suédois, des États-Unis et suisse. »

 

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Les commentaires récents (4)

  1. Elle est irrespectueuse dans le sens que la femme sera désormais prise à la même dimension qu’une marchandise dont le prix aurait été fixé en amont par le législateur

  2. C’est pour empêcher les abus. La coutume ne demandait pas de frigo, d’ecran sony, de sac à main versace,…c’etait juste vache, chèvre, houe, machette, cruche. Ça dépassait rarement 300$. Maintenant on vous demande des histoires qui coûtent 10 mille USD. Cela encourage le concubinage. Ces gens, assistants ou professeurs d’université n’ont rien dit d’utile. Ce n’est pas parce qu’on est assistant ou professeur d’université qu’on prononce des paroles parfaites.

  3. Est-ce que tu as déjà trouvé une solution sociale dans c pays .tu penses que être dr sans savoir résoudre le problème sociaux du peuple.tu es opportuniste confrère .