J’ai lu l’article de Junior Ngandu sur l’incapacité des Congolais à investir dans la culture du maïs au point de trop dépendre des importations pour se nourrir. Je voudrais montrer que c’est aussi parfois l’état de nos routes de desserte agricole qui ne permet pas l’acheminement des produits vers les centres de consommation et cela aggrave ce problème réel.
Dans les pays où l’agriculture est plus organisée et plus productive, il y a toute une chaîne d’accompagnement des pouvoirs publics. Cela part de la production à la consommation, pour permettre à l’agriculteur zambien par exemple, de produire et de vendre efficacement. Le gouvernement met ainsi en place des infrastructures de transport nécessaires, en plus des subventions.
L’agriculteur congolais est abandonné à lui-même. Car il doit fournir des efforts seuls pour réussir dans son entreprise, surtout des efforts liés au transport, pour acheminer les produits vers les villes. L’état des routes laisse malheureusement à désirer et requiert une volonté de fer pour tout améliorer dans un pays qui n’a pas de bonnes routes.
Structurer le secteur agricole en RDC
Je reviens d’une campagne de supervision agricole à 45 km de Lubumbashi. Là, j’ai vu des agriculteurs produire des quantités de maïs importantes, mais ils sont sans voies de communication viables. Les routes sont inondées et ressemblent à de petits lacs sur lesquels naviguent des pirogues qui transportent hommes, femmes, vélos et quelques sacs de vivres.
Ndando, agriculteur du village Saplina regrette que « nous nous plaignions de la faim au Congo alors qu’il y en a qui produisent de la nourriture, mais qui n’ont pas les moyens d’acheminer leur production à Lubumbashi ».
Certes, « c’est une honte aujourd’hui de continuer à dépendre de certains pays où les conditions climatiques sont moins favorables que les nôtres », comme l’a dit Junior Ngandu dans son blog sur Habari RDC. Mais que dire alors du cas où l’agriculteur fait sa part pour nourrir la population mais que le système en place ne lui facilite rien ?
Il en va donc de l’effort de tous pour s’impliquer à construire une véritable chaîne de valeurs afin de sortir du bourbier ridicule de la dépendance alimentaire que connait la RDC.
En effet, il est impérieux de construire une vraie chaîne de valeurs agricoles pour être plus compétitifs…
Cela doit être la priorité oui
Aux efforts de l’état, il faut ajouter l’implication et la bonne coordination de la société civile et partenaires techniques et financiers pour mieux faire. la fédération professionnelle des jeunes agripreneurs YPARD_RDC y est bien impliquée.
Nous espérons tous que cela marche