Une nouvelle forme d’escroquerie a vu le jour, spécialement au Kasaï. Elle consiste à recruter des demandeurs d’emploi, en échange des sommes d’argent parfois bien salées. Mais ces promesses d’emploi finissent mal, puisque entreprises et recruteurs disparaissent aussitôt après vous avoir pris votre l’argent. Soyez prudent.
Après la dissolution de la Sengamines, société publique exploitant le diamant à Mbuji-Mayi, des nouveau-venus ont ouvert le bureau d’une nouvelle Sengamines, plutôt fictive. Mais plus rocambolesque encore est la façon dont les habitants de Mwene-Ditu, la deuxième ville de la province de Lomami, viennent de se faire flouer.
Grosse a été la duperie, mais grosse aussi aura été la naïveté de ceux qui ont été dupés. Ce qui me fait penser à la fable de La Fontaine : « le Corbeau et le renard ». Fable dont voici l’épilogue pathétique : « Honteux et confus, le corbeau jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus ! »
Payer de l’argent à son futur employeur
J’ai été témoin des fausses promesses d’emplois à la société Sengamines à Mbuji-Mayi, jusqu’à sa fermeture. J’ai vu des demandeurs d’emplois payer 20 dollars exigés comme préalable à l’embauche dans la nouvelle Sengamines. Qu’elle était séduisante, la nouvelle, avec ses somptueux bureaux de location !
Ces pauvres citoyens congolais venaient pourtant de payer cinq dollars américains aux avocats pour exiger de la Sengamines (pourtant en faillite), la paie de leurs décomptes finals devant les tribunaux. Je n’y avais pas cru, pour ma part. Mais c’est une amie, digne de confiance habitant Mwene-Ditu, qui m’étonne avec une autre histoire d’escroquerie sur des chômeurs.
Le prince employeur
Voilà un monsieur qui débarque à Mwene-Ditu et qui se présente comme le président d’une ONG internationale que devait financer la Banque mondiale. Ça fait plus sérieux non, la Banque mondiale ! Raison de plus pour qu’il jouisse même du respect des autorités locales. Le bon monsieur parvient jusqu’à obtenir la confiance des prêtres qui le logent. Dès lors, l’adhésion de la population n’a pu que suivre.
L’exigence était que les gens déposent leur dossier moyennant une certaine somme d’argent garantissant leur embauche dès le 26 novembre 2016. Des jeunes filles n’ont pas hésité à offrir leurs charmes, si elles n’avaient pas d’argent. Les pauvres prêtres ont prêté beaucoup de biens à cet inconnu providentiel, mettant même à sa disposition un véhicule après l’avoir rempli de carburant. Il semble que notre homme avait même des gardes du corps : deux policiers et deux agents d’une société de gardiennage…
L’employeur s’enfuit avec l’argent des chômeurs
Le 26 novembre dernier, date de démarrage de la société promise, l’illustre inconnu a tout simplement pris la poudre d’escampette. Il a annoncé qu’il devait se rendre à Mbuji-Mayi pour accueillir une forte délégation venue d’Europe. Il abandonnait ainsi les gens qui l’accompagnaient à l’entrée de la capitale du Kasaï Oriental.
De la débrouille à l’escroquerie, il n’y a qu’un pas, mais quoi de plus vil que de spolier des gens démunis et prêts à avaler n’importe quelle couleuvre dans l’espoir de s’en sortir ! Ce genre d’histoires, les villes congolaises les comptent par milliers. Les autorités restent impuissantes face à ce phénomène d’escroquerie. Pour autant, cela ne les exempte pas d’offrir, ou tout au moins, de faciliter les emplois à leurs gouvernés.
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