A l’université, le plagiat est une fraude courante pendant les examens et durant l’élaboration des travaux de recherches. Certains étudiants font même faire par d’autres leur travail de fin de cycle (TFC). Un marché de « sous-traitance » qui se développe de plus en plus…
Payer une tierce personne pour qu’elle réalise son TFC est une pratique courante chez certains étudiants congolais. Le tarif du service se négocie, mais dépend aussi du nombre de clients que l’étudiant apporte à son « mercenaire » en retour.
Outre le fait d’intégrer toutes les corrections données à l’étudiant par son encadreur, l’auteur a le devoir de bien préparer son client pour les séances de soutenance qui l’attendent. Ces plumes de l’ombre sont bien souvent des assistants et d’anciens étudiants réputés pour leur intelligence. « Au moment où je vous parle, plus de 70% de mes camarades sont déjà en pourparlers avec les personnes qui vont élaborer les TFC à leur place cette année », regrette Jojo (nom d’emprunt), un étudiant en troisième graduat.
Qui sont ces étudiants qui paient ?
Il existe deux catégories d’étudiants qui s’adonnent à cette pratique. La première est surnommée
« les étudiants visiteurs ». Ces derniers se présentent rarement en cours, soit parce qu’ils sont embauchés quelque part, soit parce qu’ils ont d’autres occupations en dehors de leurs études. Leur point commun : ils n’ont presque jamais le temps pour leurs affaires académiques.
La deuxième catégorie est celle des étudiants dotés d’une paresse à couper le souffle et doublée d’incompétence. Incapables de réfléchir par eux-mêmes, ils font faire presque tout aux autres, en commençant par leurs travaux pratiques à l’amphithéâtre. Ainsi, la popularité que connaît cette pratique est en partie justifiée par le manque d’esprit de combativité qui caractérise certains étudiants. A cela s’ajoute la légèreté dont font preuve les autorités académiques et scientifiques de certaines universités dans l’encadrement de leurs étudiants.
La médiocrité qui guette notre société
N’oublions pas que pour scolariser leurs enfants, plusieurs parents se privent presque de tout. Il y en a qui vendent même leurs champs au village pour envoyer leurs enfants à l’université. Alors, quoi de plus décevant que de constater qu’en dépit de cinq années passées à l’université, l’étudiant supposé futur cadre du pays, est incapable d’élaborer son propre travail de recherche qui sanctionne la fin de son cursus académique ? Et si par un heureux hasard il se faisait embaucher, serait-t-il capable d’élaborer même un simple rapport d’une dizaine de pages ?
Malheureusement, dans un pays où l’on dit souvent « chance eloko pamba » (littéralement : la chance peut sourire à tout le monde), il n’est pas rare de constater que ces personnes finissent par occuper des postes à grandes responsabilités même à la tête du pays.
Qu’est-ce-que l’on peut proposer pour pallier à ce problème ?
Vraiment cette pratique allait cesser car cette dernière fait accroître la médiocrité pour les étudiants et ainsi nos diplômes universitaires n’ont plus de valeur car c’est presque la majorité des étudiants qui se livrent à cette pratique.
Vraiment l’auteur de cet article à tout dit. Je suis assistant du premier mandat à l’Université Libre de Grands Lacs ULGL/ Bukavu. Nous vivons toutes ces pratiques. Que nos étudiants visiteurs et autres tirent leçon. Merci
Merci pour ce témoignage
Bonjour
Moi je pense que ces pratiques ne s’arrêteront pas, toutefois, les universités congolaises doivent êtres plus regardant et mettre plus de rigueur et de sérieux dans l’enseignement en multipliant notamment des travaux pratiques.
C’est un danger pour la génération à venir 💔😫triste réalité