Au fur et à mesure que les élections s’approchent, les partisans de différents candidats cherchent par tous les moyens à déstabiliser leurs adversaires politiques. Ils recourent à tous les noms d’oiseaux pour désigner tout celui qui s’oppose à leur candidat. Nous leur conseillons d’être fair-play et de tolérer l’adversaire.
Notre feuilleton de ce jour, C’est le ton qui fait la panique, évoque aujourd’hui les cas des qualificatifs qui déshumanisent l’adversaire politique en période électorale. Souvent, par manque d’arguments objectifs, certains n’hésitent pas à s’attaquer à leurs adversaires sur le plan personnel. Ils recourent à des arguments du genre : « Oui, mais il est incompétent ! », « il est de telle tribu ou ethnie », « il ne mérite pas de diriger le pays »…
Notre feuilleton met en scène la campagne électorale à l’université pour l’élection du porte-parole des étudiants. Mais avant le jour du scrutin, un des candidats se considère déjà comme élu. Il qualifie son concurrent de « nul », de « soi-disant candidat » dont la « seule expérience professionnelle est d’avoir dirigé le troupeau » de sa communauté. Et à son tour, son concurrent lui répond en le qualifiant d’ « escroc » et de « termites » qui rongent l’université et qu’il va « renvoyer dans leur village » une fois élu. Voilà le type de discours que nous devons éviter en période électorale.
Avant de coller tel ou tel qualificatif péjoratif à votre adversaire, n’oubliez pas qu’il est votre compatriote, votre frère, qu’il est humain et que cela lui fera mal. La population ne votera pas pour vous parce que vous savez insulter, humilier et déshumaniser les autres.
En effet, en cette période électorale, ce qui devrait faire l’objet de débat, ce sont plutôt les programmes des candidats et non leurs vies privées ou considérations purement personnelles. Le peuple est suffisamment mature pour élire les personnes de son choix.
*C’est le ton qui fait la panique est une émission produite par La Benevolencija en partenariat avec Radio Okapi et la Monusco.
Retrouvez l’émission chaque vendredi à 8h30 de Kinshasa sur Radio Okapi. Avec deux rediffusions chaque samedi à 11h05 et chaque jeudi à 15h30 sur la même radio.