Portrait du jeune sapeur Ombeni en chapeau et lunettes, le tout fabriqué à l’aide des feuilles de bananiers séchées
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Bukavu : la sape avec des habits à base des feuilles de bananier

Ombeni, le jeune sapeur de la ville de Bukavu, en province du Sud-Kivu, a décidé de créer sa propre entreprise connue sous le nom de « 50 cent » dans la commune de Bagira. C’est une marque de vêtements fabriqués à base de feuilles de bananiers que ce jeune entrepreneur a conçue. Son objectif : interpeller les jeunes à ne pas perdre la culture de leurs ancêtres.

Il s’appelle Ombeni Manegabe, il collectionne les feuilles des bananiers séchées pour en fabriquer des costumes, pantalons, sacs à dos, chaussures, casquettes, médailles, lunettes etc… Depuis son plus jeune âge, ce jeune sapeur s’est inspiré de son défunt grand-père qui fabriquait également des costumes pour les habitants de son village à Katana.

Devant sa maison, Ombeni raconte comment il a vendu ses chaussures à un autre sapeur de son quartier.

Le jeune homme donne les raisons qui l’ont motivé : « Je ne voulais pas que le savoir-faire de mon grand-père puisse disparaitre. Je voulais faire comme lui et conserver cet art de s’habiller en feuilles de bananiers séchées. C’est un héritage que j’ai reçu de lui. C’est comme ça que je me suis lancé dans la sapé. »

Ici l’artiste montre sa marque « 50 cent » qu’on peut retrouver sur ses fabrications.

Pour Ombeni, il y a plusieurs difficultés auxquelles il fait face. C’est entre autres le manque de matériels, mais aussi les propriétaires des bananiers qui lui interdisent parfois l’accès à leurs champs. De même, lorsque le Wilt bactérien attaque les feuilles de bananiers, il a du mal à se procurer des feuilles de bananiers. Il a tout de même vendu une centaine de sacs à dos pour les élèves des écoles primaires.

Grâce à une aiguille, le jeune artiste est en train de finaliser un bermuda qu’il va porter.

« La sape n’est pas seulement kinoise. Pour émerger dans la sape, il faut être créatif. C’est grâce à cette marque de couture que je me suis fait un nom à Bagira », a-t-il déclaré.

Ombeni rêve maintenant que d’autres sapeurs du Congo puissent porter sa marque et s’inspirer de ses idées.

 

 

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Les commentaires récents (4)

  1. Merci beaucoup pour avoir valorisée notre plante qui après son jus et après avoir manger son fruit, vous parvenez à fabriquer des habits. Cependant, les photos sont des bonne qualité mais l’endroit n’inspire pas à grand chose. Prochainement organise dans une salle le défilé de mode.

    Merci.