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Ne pas falsifier les faits historiques pour discriminer

Dans le nouvel épisode de l’émission C’est le ton qui fait la panique, on entend des jeunes qui se disputent l’appartenance des terres. Les uns accusant les autres d’être des envahisseurs venus occuper illégalement la terre de leurs ancêtres. C’est en effet ce genre de débats qui fait naître des conflits intercommunautaires qui souvent enveniment la région des grands Lacs.

Une chose est sûre : les faits historiques sont sacrés et nul n’a le droit de les falsifier pour quelques raisons que ce soit. Cependant, accuser les autres d’être des étrangers venus occuper une terre qui ne serait pas historiquement la leur, cela peut générer des conflits aux conséquences incalculables. La RDC enregistre malheureusement de nombreux conflits de ce type.

En réalité, l’histoire des peuples est faite d’exode et de déplacements des populations. La terre que vous croyez être celle de vos ancêtres aujourd’hui, peut avoir été occupée par d’autres peuples avant vos ancêtres. Raison pour laquelle, nous avons intérêt à mieux connaître l’histoire pour ne pas la falsifier. 

Ceux qui s’adonnent à dénaturer l’histoire pour entretenir la haine et les discriminations, devraient savoir que tôt ou tard, les faits historiques seront rétablis, d’une manière ou d’une autre. Qu’arriverait-il s’il était finalement prouvé que ce sont plutôt vos ancêtres qui étaient étrangers sur la terre que vous revendiquez, et non les ancêtres des autres que vous accusez ? Voilà pourquoi, on devrait éviter les débats de propriété de terres entre communautés, car ils peuvent aboutir au tribalisme, au séparatisme et à des conflits armés.

 

*C’est le ton qui fait la panique est une émission produite par La Benevolencija en partenariat avec Radio Okapi et la Monusco.

Retrouvez l’émission chaque vendredi à 8h30 de Kinshasa sur Radio Okapi. Avec deux rediffusions chaque samedi à 11h05 et chaque jeudi à 15h30 sur la même radio.

 

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