La RDC figure parmi les pays où l’avortement est puni par la loi. Ainsi, les femmes le font clandestinement, avec tous les risques que cela comporte. Au regard de ces conséquences, ne faudrait-il pas simplement penser à dépénaliser l’avortement ?
Avorter et dire qu’on la fait n’est pas chose facile à Kinshasa. Pour les témoignages qui vont suivre, nous avons changé les noms afin de protéger les personnes qui ont eu le courage de se prêter à nos questions.
Méda est une habituée de l’avortement et est une habitante de la commune de Makala. Pour elle, « avorter est un petit jeu ». « Beaucoup de centres de santé de fortune les font ici dans notre quartier. Il suffit de voir Docta (nom donné aux docteurs du quartier) avec une petite somme d’argent, le tour est fait sans aucune trace », dit-elle. « Pona nga, wana eza liyanzi, na longolaka yango chaud-chaud » (pour moi, c’est une chose très facile à enlever, il suffit d’un petit geste), ajoute-elle. Clémence est du même avis. Cette jeune fille de 16 ans raconte : « Quand j’ai été engrossée, mon petit ami n’avait pas assez de moyens ; n’ayant pas le choix, une dame nous a donné l’adresse d’une maman qui m’a aidée à avorter traditionnellement en usant de quelques herbes. »
« Jusqu’à en mourir ! »
Pour Paul, « l’avortement clandestin n’est pas qu’une question de pauvres ». Il enrichit son histoire : « mon défunt voisin était docteur et avait un centre de santé dans la parcelle où nous vivions. Il n’y avait pas seulement des filles pauvres parmi ses clientes. Même les riches qui venaient de la Gombe (commune chic de la capitale) accompagnée de leurs jeunes filles y faisaient la queue régulièrement jusque à ce qu’un jour, un avortement tourne mal pour une fille et décède. Le pauvre infirmier a pris la poudre d’escampette Jusqu’à aujourd’hui, je ne sais où il est ».
Une chose est sûre, si ces filles courent le risque de se fier à n’importe qui se faisant appeler « docteur », c’est à cause de la pénalisation de l’avortement. N’ayant pas le choix, elles sont obligées de recourir aux moyens les plus extrêmes, pourvu qu’elles avortent. Certaines sont chanceuses mais d’autres y laissent leur vie. « Jusqu’à en mourir ! », me disait Paul.
Le docteur Trésor Nyambi, médecin traitant à l’hôpital général de Dilolo, dans la province de Lualuaba estime que les conséquences qu’encourent les femmes sont dues au fait qu’elles se fient à de faux « médecins ». « Selon les messages qui nous arrivent, ces derniers ouvrent le col de l’utérus avec des matériels parfois non appropriés tels que des fourchettes, pourvu qu’ils atteignent leur objectif. Peu importe le risque », rajoute-t-il.
Le docteur précise : « L’avortement thérapeutique peut être exécuté par un médecin spécialiste sous supervision d’un médecin légiste dans certains cas jugés utiles, mais l’avortement reste encore illégal dans ce pays ».
Je crois que le gouvernement et ses partenaires devraient renforcer le système éducatif en proposant aux jeunes des programmes d’éducation sexuelle. Mais une question demeure : à quand la légalisation de l’avortement au pays ?
autoriser l avortement. c autoriser la debauche moi j s8 d accord. avec l interdiction.
l’avortement ne pas une chose a accepte. il le faut strictement interdit. l’accepte, c’est accepté l’assassinat.
l’avortement est un acte maudit punissable par la loi,parce que la personne qui le fait bani toute une vie humaine debl’enfant qui devais naitre et au même moment risque aussi sa vie dans le cas où sa tourne mal